C’est à un étrange périple qu’ont été confronté les héros partis mardi pour tenter de délivrer notre vénérable sage Mochou des griffes des sauvages qui l’avaient enlevée la veille. Expédition qui s’annonçait du reste sous de mauvais présages ; le ciel s’était en effet obscurci et des nuées d’éclairs s’étaient mis à tomber sur notre Saint Temple alors même que l’équipe de sauvetage se rassemblait sur la Place d’âme…
D’après les témoignages que nous avons pu recueillir, cette aventure fut avant tout mystique ; partis sur les sentier de la guerre, il semble en effet que nos héros aient eu davantage à affronter leur âme propre qu’un quelconque véritable danger extérieur.
Nul n’est vraiment en mesure de rendre compte précisément de ce qu’il en est, mais il semble en effet que nos héros aient eu à traverser deux mondes illusoires destinés à tester leur sagesse et leur vertu.
Dans le premier des deux, ils ont du réapprendre à se détacher de la matière qui abâtardit l’esprit. Oublier l’inconfort de la jungle, la chaleur, la moiteur et la menace de violence constante… pour réapprendre à écouter avec leurs sens intérieurs. Peut-être seraient-ils encore dans la jungle sans la zenattitude exemplaire de Cyber qui préféra se recentrer sur lui-même, plutôt que de s’abandonner à la violence… donnant l’exemple à ses compagnons de route.
Dans le second, c’est aux pires défauts de leur âme qu’ils furent confrontés ; peur, orgueil, passion,… tout ce qui empêche l’esprit d’être en paix et en joie. Ce n’est qu’en réapprenant la voie de la simplicité qu’ils purent déchirer le voile de cette seconde illusion…
Enfin, ils retrouvèrent Mochou qui les attendaient devant l’entrée de l’ancien temple de Shakya, simple ruine au milieu des ruines de l’ancien village ; sans aucune jungle à des kilomètres alentour. Ensemble, ils pénétrèrent dans le lieu sacré.
Les évènements qui se produisirent alors sont encore plus étranges…
Devant le mur du fond, une statue représentant Shakya se dressait avec fierté, dans une pose inconnue de nos citoyens, où les quatre bras de la déesse semblaient chacun faire un geste en harmonie avec les trois autres.
Dans une de ses mains, elle portait une tablette de pierre couverte d’une ancienne écriture devenue illisible, car polie par le temps. Dans une autre main, elle soulèvait un flambeau éteint. Dans une troisième, se trouvaient encore quelques morceaux d’un bol brisé, dont les restes jonchaient le sol ensablé. La dernière main était vide, mais se lèvait vers son visage d'Or, comme si la déesse était un train de boire un verre imaginaire...
Au mur, des écritures étaient taillées dans la pierre ; visiblement, sans grand soucis d’esthétisme, ce qui contrastait avec les splendides gravures qui ornaient le temple par ailleurs.
Sur le sol, gisait un cadavre desséché est recroquevillé ; il portait encore les restes d’une bure de moine.
Alors que les ZENéistes observaient le spectacle qui se dressait devant eux, un brouillard envahi la pièce ; c’est alors que le cadavre du moine se réveilla d’entre les morts et commença à réciter les écritures gravées sur les murs :
« Oh Shakya ! Déesse! Oh Grande Primauté!
J’ai refermé les yeux sur mes larmes et mes peurs,
et mordu goulûment la splendeur de ton cœur.
Pour recevoir en moi ta sainte vérité
J’ai brisé le miroir, poussé par ton élan,
et contemplé le vide déjà rempli du plein,
puisque mille origines jaillissent d’autant de fins
quand s’imprime ta voix sur les maillons du temps.
J’ai plongé le regard dans ta révélation.
Et comprit ce qui fut, ce qui est et sera !
Mon esprit s’est saisi de ce nouveau tantra
Pour transcender les chaînes des vieilles prostrations.
Que mon sang serve d’encre à ton divin tracé
Et montre une juste voie aux heureux qui viendront,
Courant à la conquête de leur Septentrion
Car se sachant perdus sans sagesse édictée.
Ils traverseront la jungle et le mal qui y dort,
Et repousseront l’enfer, la folie et la rage,
Confiant leur destinée au rêve d’un vieux sage
Prêts à offrir leur vie pour repousser la mort.
Au terme de la route est ce tombeau de pierre.
Mais qui est un berceau que le destin leur tend
Comme un cœur mystérieux pour les hommes impatients
Venus chercher secours dans la force d’hier.
Que venez-vous chercher ? peuple élu de Shakya.
La Déesse est Amour, elle vous a tout donné
Qu’avez-vous en retour à sa gloire apporté ?
Votre sang et votre âme ne lui suffiront pas !
Où est l’esprit du feu soudant sur son flambeau
La lumière qui rend vie aux ombres du passé ?
Qui retourne à la source et à l’esprit de l’eau
Dont le vase est brisé et les larmes asséchées ?
Qui dompte le Zéphyr hantant l’esprit de l’air
dès que le cor de brume s’allie aux quatre vents ?
Qui pioche pour exhumer l’esprit vieux de la terre
Dont la pierre est usée, dépolie par le temps ?
La malheur a frappé dès que furent séparés
Les quatre qui sont Un et qui ont trépassé
Votre peuple oublieux ne les voit point mourir
Votre foi malhabile cesse de les nourrir
Mais arrive le jour des réconciliations
A nouveau les élus dans le temple entreront
Accomplir quatre épreuves avec quatre champions
Sur le temps d’une lune à leur disposition"
Arrivé au terme de se passage, du sang se mit à jaillir étrangement des bras décharnés du cadavre et, au moyen de ce sang, il rajouta plusieurs lignes à ce qui semble bien être une prophétie…
« ﻸﻺﻷﻸﻺﻷﻸﻺﻷﻸﻺﻷﻸﻺﻷﻸﻺ
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Quatre nouvelles strophes ornaient maintenant le mur ; mais écrites au moyen de symboles illisibles.
Le cadavre se tourna ensuite vers les villageois et clôtura la lecture des derniers couplets du texte originellement gravé sur le mur :
« Avec la réussite arrivera la sagesse !
Que le grand Sablier à nouveau se renverse,
Et que le sable blanc tombe comme l’averse :
Le temps d’une lune est le temps qu’il vous reste. »
Cela fait, la brume enveloppa de nouveau le squelette qui, très rapidement, disparu comme par enchantement.
---
Les meilleurs spécialistes du village se penchent actuellement sur le sens de cette prophétie. Nous ne manquerons pas de vous tenir informer de leur hypothèses.
D’après les témoignages que nous avons pu recueillir, cette aventure fut avant tout mystique ; partis sur les sentier de la guerre, il semble en effet que nos héros aient eu davantage à affronter leur âme propre qu’un quelconque véritable danger extérieur.
Nul n’est vraiment en mesure de rendre compte précisément de ce qu’il en est, mais il semble en effet que nos héros aient eu à traverser deux mondes illusoires destinés à tester leur sagesse et leur vertu.
Dans le premier des deux, ils ont du réapprendre à se détacher de la matière qui abâtardit l’esprit. Oublier l’inconfort de la jungle, la chaleur, la moiteur et la menace de violence constante… pour réapprendre à écouter avec leurs sens intérieurs. Peut-être seraient-ils encore dans la jungle sans la zenattitude exemplaire de Cyber qui préféra se recentrer sur lui-même, plutôt que de s’abandonner à la violence… donnant l’exemple à ses compagnons de route.
Dans le second, c’est aux pires défauts de leur âme qu’ils furent confrontés ; peur, orgueil, passion,… tout ce qui empêche l’esprit d’être en paix et en joie. Ce n’est qu’en réapprenant la voie de la simplicité qu’ils purent déchirer le voile de cette seconde illusion…
Enfin, ils retrouvèrent Mochou qui les attendaient devant l’entrée de l’ancien temple de Shakya, simple ruine au milieu des ruines de l’ancien village ; sans aucune jungle à des kilomètres alentour. Ensemble, ils pénétrèrent dans le lieu sacré.
Les évènements qui se produisirent alors sont encore plus étranges…
Devant le mur du fond, une statue représentant Shakya se dressait avec fierté, dans une pose inconnue de nos citoyens, où les quatre bras de la déesse semblaient chacun faire un geste en harmonie avec les trois autres.
Dans une de ses mains, elle portait une tablette de pierre couverte d’une ancienne écriture devenue illisible, car polie par le temps. Dans une autre main, elle soulèvait un flambeau éteint. Dans une troisième, se trouvaient encore quelques morceaux d’un bol brisé, dont les restes jonchaient le sol ensablé. La dernière main était vide, mais se lèvait vers son visage d'Or, comme si la déesse était un train de boire un verre imaginaire...
Au mur, des écritures étaient taillées dans la pierre ; visiblement, sans grand soucis d’esthétisme, ce qui contrastait avec les splendides gravures qui ornaient le temple par ailleurs.
Sur le sol, gisait un cadavre desséché est recroquevillé ; il portait encore les restes d’une bure de moine.
Alors que les ZENéistes observaient le spectacle qui se dressait devant eux, un brouillard envahi la pièce ; c’est alors que le cadavre du moine se réveilla d’entre les morts et commença à réciter les écritures gravées sur les murs :
« Oh Shakya ! Déesse! Oh Grande Primauté!
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« Avec la réussite arrivera la sagesse !
Que le grand Sablier à nouveau se renverse,
Et que le sable blanc tombe comme l’averse :
Le temps d’une lune est le temps qu’il vous reste. »
Cela fait, la brume enveloppa de nouveau le squelette qui, très rapidement, disparu comme par enchantement.
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Les meilleurs spécialistes du village se penchent actuellement sur le sens de cette prophétie. Nous ne manquerons pas de vous tenir informer de leur hypothèses.