11 mai 2007

130.1 - Interview de I,Voyager par Mochou


** Arrive près de I,Voyager **

« Bien le bonsoir nouveau citoyen de chez nous… Comme promis, je viens t’interviewer pour notre gazette, les ZENgnolles… »


** Offre une tasse de thé et un petit gâteau **


« Bon, t’es bien installé ? On y va alors… Première question, elle est sûrement un peu bateau mais j’la trouve importante… Qu’est-ce qui t’a amené chez nous ? »

Je suis venu pour voir comment se débrouille mon ptit protégé (bloodyeyes)... mouais peut mieux faire pour le moment! :p
Et aussi parce que les gens ont l'air assez sympathiques et ouverts


** Note scrupuleusement **


« Sais-tu qu’il y a une Buffon’s Team ici dans le village ? As-tu déjà eu l’occasion de rencontrer des bouffonneries ? Si oui, lesquelles et de qui ? »

euh... non ^^


« Après cet interlude humoristique, revenons à des choses un peu plus sérieuses… Que penses-tu de ZEN après ces quelques heures passées chez nous ? Quels sont les citoyens que tu as déjà rencontrés et qui t’ont marqués ? »


En fait je n'ai pas encore participé aux propas (honte à moi) mais je peux dire que l'acceuil est bon, et il y a l'air d'avoir pas mal de visus Smile
J'ai déjà rencontré plusieurs personnes dont la vi, fatalis, zinzin...


« Et pour finir, la question bonus : as-tu envie de rester parmi nous ? »

Very Happy
Je vais rester oui


« Merci du temps que tu m’as accordé et rendez-vous à la sortie de presse des ZENgnolles pour lire tout ça… »

pour les autographes, pas tous à la fois

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Par Mochou-B-ZEN 55793

130.2 - Interview de Caribou par Nénenne


* Entend sonner, va ouvrir la porte et vois enfin Caribou*

« Bonsoir Caribou, heureuse de te rencontrer… Entre donc et installe-toi dans ce fauteuil devant la cheminée !»

- « Bonsoir Nénenne, content également de te rencontrer ! Heu près de la cheminée ? Je préférerais près de la terrasse, profitons de ce doux soleil !

*Sers un verre de vin et des petits gâteaux préparés pour cette occasion et sors son carnet de prise de notes*

- « Bien sympathique ce vin, j'peux en reprendre un verre ? »

« Vas-y, sers-toi. Bien installé ? Je peux commencer l’interview ? La question qui me vient de suite est pourquoi ce Pseudo ? »
- «On ne peut mieux installé, le pied !
Ce pseudo, hou là, c'est une longue histoire qui remonte à quelques années ; désolé pour les adeptes des Pixies, mais non la musique n'est pas à l'origine de mon pseudo.... donc à mes débuts internetistiques (si, promis ce mot existe ! Dans une contrée lointaine, éloignée, certes, mais une contrée quand même !), je festoyais dans ce que l'on appelait les salles MSN, ou entre autres, le grand, le magnifique SIDDARTHA était de la partie (amen, signe de croix and compagnie) et donc, je cherchais un pseudo plutôt original et d'un coup d'un seul m'est venu : ............. caribou imberbe enrhumé, donc, étant imberbe, forcément le pauvre caribou allait être malade et avec le temps, n'est resté que caribou !!! Voilà donc l'étymologie complète ! »

«On m’a dit que tu étais un « dinosaure » du secteur ZEN, j'ai lu que tu y avais fait un séjour très porteur en 2004. Peux-tu me parler de cette époque et des choses qui se sont initiées lorsque tu faisais partie des sages ?»
- «Heu, je suis arrivé sur ZEN aux débuts, donc pas mal de choses ont été initiées, mais la plus belle à mes yeux, où l'on pouvait délirer le plus, c'étaient les ZENarts.... une organisation de fous, des gens terribles.... plein de filles à bisouter, j'ai pas dit que j'adorais les filles, tiens encore ? »

« De retour sur ZEN, y vois-tu de grands changements et qu’en penses-tu ? As-tu quelques conseils à donner ? »
- «Ah non, je ne me permettrais pas de donner des conseils, chaque secteur évolue avec ses citoyens et c'est à ces derniers de le faire évoluer ! »

« Encore une petite curiosité, j’ai vu sur ta fiche le nom de Damien Saez, qu’est-ce que tu aimes chez lui… J’ai vu un quad aussi dans ta galerie … ? »

- «Damien Saez, j'étais jeune... et con... à l'époque !! C'était certainement son coté rebelle ! Et sa musique forcément !
Le quad, oui, une passion que je me suis découvert il y a quelques années et que je pratique encore ; pas terrible pour draguer, mais quand je rentre plein de boue, je vois tout de suite si la demoiselle m'aime ou pas ! »


« J’ai relevé également une belle citation : « Les ignares se délectent du faux clinquant et de la nouveauté. Les gens cultivés trouvent leur plaisir dans l'ordinaire ». Peux-tu nous en dire plus ?
- «Heu, y a pas une autre question ? Cette citation parmi les autres m'a forcement attiré à un moment, à l'époque, c'était peut être destiné à quelqu'un en particulier ! Mais se faire plaisir avec de l'ordinaire, c'est ti pas joli ? Ca reflète un peu la ZenAttitude non ?»

« Et bien un grand merci Caribou, c’est un plaisir de t’avoir reçu et rendez-vous donc dans les ZENgnolles ! »

- «Petit message perso : je recherche activement une caribouette sauvage à poils courts. Si tu me lis toi là- bas, contacte-moi Very Happy »

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Par Nénenne-J-ZEN 87011

130.3 - Que peut inspirer le mot "Barbarisme" ? par Matrix

Selon la définition linguistique usuelle (source comme une autre sur http://fr.wikipedia.org/wiki/Barbarisme)

"En linguistique (particulièrement en grammaire et en rhétorique), un barbarisme est un mot qui n'existe pas sous l'aspect rencontré dans une langue donnée et un temps précis."

Autrement dit, un mot qui n'existe pas. Un mot inventé, un mot mal prononcé bref... où peut-être un mot qui dérange...

Et pourtant, je suis certain que sous ce mot, beaucoup pourrait y trouver un sens proche et confus du mot "barbarie" et toutes les nuances sous-jacentes.

"Barbarisme" comme une action de "barbarie"

Cruauté, mépris, torture, guerre des maux :p (nan j'adore jouer avec les mots) j'en passe et d'autres moins meilleures.

Et au-delà de ces nuances une certaine négation de la vie, de l'amour et du bonheur et de l'autre tout comme de la planète.

Allons-y, jouons avec les mots.

Un mot qui n'est pas un barbarisme lui: la tauromachie.

L'art d'affronter le taureau, l'art du combat de la bête humaine et la bête animale... cela ne vous rappele pas certains jeux antiques où l'homme était taureau et le taureau était l'homme ?

En sommes-nous si loin? Sont-ce encore des pratiques si éloignées que cela ?

Et la guerre dans tout cela? Et les violences sociales politiques, économiques, écologiques et, et, et....

Et bien ce soir, je me permets de mettre à l'honneur un barbarisme en vous laissant méditer sur le mot "Homomachie"*

Je ne m' étendrais pas sur un texte plus long, le peu présenté ici suffit à la réflexion je pense...

*Je pensais avoir été le premier à penser à ce barbarisme linguistique que j'ai intuité il y a 2 ans je crois. Mais sur google, on m'aurait précédé en ayant trouvé une seule source et rien de plus etoffé, et je ne sais pas de qui au journal des nuls.

"La Société Protectrice des Humains milite sur le net, petit un, pour que soit accordé aux Humains le statut de semi-Animal, petit deux, pour que cessent les abominations dont ils sont victimes : élevage en batterie, abattoirs, clonage, chasse, tauromachie (ou doit-on dire "Homomachie" ?). La SPH : d'intérêt public.


Canal+ Emission du 25/03/99
http://www.cplus.fr"


Quoi qu'il en soit, si si peu de gens l'ont eu à l'esprit où à l'oreille, je me permets de vous le mettre à l'oreille et à l'esprit, et si l'on pouvait militer pour qu'il soit inscrit au vocabulaire officiel comme la définition d'un condensé de la bêtise humaine alors In Chala!

Bonne méditation comme vous y inviterait Shakya :)

Allez hop! Tous dans la salle Air ^^

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Par Matrix-B-ZEN 82067

130.4 - Chronique Sorties Cinéma par misty


Coucou ZENéistes !

Le cinéma nous gâte cette semaine, avec de très jolies affiches ! Vous allez pouvoir faire plaisir à vos pupilles ! Je vous propose en premier lieu « La Faille », avec le grand Anthony Hopkins, dans cette salle obscure, enfoncé dans votre siège, vous allez frissonner devant ce thriller…

Le synopsis du film :

Lorsque Ted Crawford découvre que sa jeune épouse le trompe, il décide de la tuer... mais en mettant au point le crime parfait. Alors que la police arrive sur les lieux du drame, l'inspecteur Rob Nunally a deux surprises : la victime n'est pas morte, et c'est la femme avec laquelle il avait une liaison...
Avec Crawford, qui a avoué la tentative d'homicide, Willy Beachum, un ambitieux procureur adjoint, sur le point d'intégrer un prestigieux cabinet d'avocats, se voit confier cette dernière affaire. Mais dans la partie qui s'annonce, rien n'est aussi évident qu'il y paraît. Dans un redoutable jeu de manipulation, l'affaire va tourner à la confrontation de deux hommes qui ont chacun besoin de la défaite de l'autre pour servir leur plan...
Entre mensonges et ambition, entre faux-semblants et orgueil, l'affrontement va aller bien au-delà de ce que chacun avait prévu...


Pour les amateurs du jeu de Poker, vous ne pouvez pas louper « Lucky You », avec la très charmante Drew Barrymore, le réalisateur nous offre un très joli drame de 2h20. C’est à vous, faites vos jeux !!

Le synopsis du film :

Dans les salons de Las Vegas où s'affrontent les meilleurs joueurs de poker du monde, Huck Cheever est connu comme un risque-tout. Mais, dans sa vie privée, ce flambeur acharné est un homme d'une prudence extrême, qui refuse tout investissement émotionnel, toute relation durable.
Lorsque Huck se présente au Tournoi International de Poker 2003, avec la ferme intention de remporter le titre en même temps que les faveurs de la chanteuse Billie Offer, un obstacle inattendu se dresse sur sa route : son père, L.C. Cheever, joueur légendaire, qui abandonna jadis la mère de Huck. Une lutte sans merci, attisée par des années de ressentiment, oppose d'emblée les deux hommes pour la conquête du titre. A l'approche du duel final, Huck comprend que, pour rafler la mise à la table de poker et au jeu de la vie, il va devoir changer de tactique...


Aaah ! Ca faisait longtemps que le cinéma ne nous avait pas offert un bon film d’épouvante ! Dave Meyers l’a fais pour nous, « Hitcher » remake du film homonyme de 1986. On peut admirer la très talentueuse et néanmoins jolie Sophia Bush ainsi que Sean Bean qui nous offre un rôle de psychopathe à s’en ronger les ongles de peur ! Vous ne verrez plus les autostoppers de la même façon…

Le synopsis du film :

En s'arrêtant au bord de la route, Jim et Grace ne pouvaient imaginer qu'ils allaient prendre en stop... un tueur psychopathe. Ils réussissent à lui échapper, mais l'homme continue ses massacres en faisant accuser le jeune couple, qui se voit obligé de fuir face à la police. Leur unique espoir : tenter de capturer eux-mêmes le meurtrier pour prouver leur innocence...


N’oubliez pas qu’il y a pleins d’autres affiches cette semaine qui mérite aussi le petit coup d’œil, donc vous abstenez pas d’aller vous faire plaisir !

N’oubliez pas les pop-corn ! Bonne séance !

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Par misty-V-ZEN 86121

130.5 - Quand les mauvaises nouvelles... par Pheebs


:: Flash back ::

Ballade dans une célèbre librairie de Charleroi. Je ne fais pas vraiment attention.
Je dépose à peine mes regards sur les centaines de livres différents rangés sur les tables et dans les rayons.

Quand soudain... Presque l'illumination!
Oh! Apparition divine!

Je caresse la couverture du bout des doigts...

Oui! Il est bien là!

:: ::


"En face du port, ce soir-là, il y aurait les forts. Les costauds seraient là, comme chaque semaine.
Derrière le phare, où je me cachais pour les observer, comme chaque fois, je voyais le grand bateau noir avancer lentement vers la lumière.
Parfois, je devinais quelques silhoèuettes sur le pont, ombres fragiles que ma mémoire avait effacées."

Voilà les première lignes d'ybe des histoires tantôt drôles, tantôt acides de ce livre que j'ai enfin découvert.

Dans ses "Mauvaises nouvelles", Nicola Sirkis, le célèbre parolier et interprète d'Indochine, nous fait partager sa vision de la Comédie humaine. Un quotidien à la fois pervers, fantastique, grincant... Charmant...

C'est avec plaisir (un plaisir presque... jouissif) que j'ai découvert au fil des lignes l'univers de mon idole, son écriture toujours autant emplie d'énigmes et de symboles, le monde à la fois féérique, mouatte... voire quelques fois malsain dans lequel je voyage si souvent par ses chansons...
Les fans retrouveront d'ailleurs certainement certaines allusions aux textes d'Indochine.

Aux lecteurs de Duras, Salinger et autes Loti... Ce livre vous est ouvert!

"Les mauvaises nouvelles"... pas si mauvaise que ça pour moi!

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Par PheebS-O-ZEN 42181

130.6 - A la découverte de la passion d'un(e) Zénéiste par Basama

Ma passion la lecture :
Parcours de mon apprentissage de la lecture :

Vers 4-5 ans à l’école maternelle j’apprit à lire et écrire, à 6ans je savais enfin lire, et écrire beaucoup de mots…
Avant mes 4 ans ma maman nous lisait à ma sœur et moi des contes ou histoires pour enfants.
Curieuse j’étais impatiente de pouvoir moi-même lire tous ces livres…
L’apprentissage de la lecture était sympathique et ludique puisque nous apprenions avec des gestes en fait chaque geste représentait une lettre (non pas le langage des signes), tous les soirs ma sœur ma maman et moi lisions des listes de mots puis des phrases en effectuant les gestes

Inscription à la bibliothèque de mon village l’année de mes 7 ans.
Lecture ‘Un sac de billes’ de Joseph Joffo et découverte de l’horreur de la guerre 40-45 et des camps de concentration livre qui me marqueras beaucoup et qui me fera me poser beaucoup de question sur les raisons des guerres et me fera interroger ma famille et ma grand-mère sur ces raisons…Rencontre avec cet auteur cette année à la foire du livre à Bruxelles. Homme aimant beaucoup parler de sa vie pendant la guerre et essayant de faire comprendre au plus grand nombre de personne qu’il faux faire attention pour que cela ne se reproduise plus…

Pendant mes primaires j’ai beaucoup lu surtout des livres pour enfants et découvert le ‘Club des cinq’d’Enid Blyton j’ai d’ailleurs lu quasi toute la série.
Fin primaire je me lançait dans la lecture de mon premier Mary Higgins Clark.

Pendant mes secondaires j’ai énormément lu des Mary Higgins Clark et ses romans policiers, Danielle Stell et ses livres d’amour…
Lectures obligatoires du secondaire et ses auteurs classiques : Molière, Bernardin de Saint-Pierre et son ‘Paul et Virginie’ très triste mais tellement belle histoire d’amour et de pudeur, Balzac l’un de mes auteurs préféré. Faire les résumés et analyses des livres me plait déjà à l’époque…

Lecture début secondaire d’un joli roman qui sera adapté à la TV ‘Mon jardin secret’ de j’ai beaucoup aimé lire ce roman l’analyser et le résumé et le comparer au film c’est à cette époque que je me suis rendue compte que tous nous avons une vision différente de la lecture d’un livre en voyant l’adaptation en film et en étant parfois déçue depuis je lis encore et toujours le roman avant de voir le film.

Année de mes 20 ans lecture de ‘La plage d’Ostende’ de Jacqueline Harpman roman plein de poésie et d’amour…Livre qui me fera pleurer tellement l’histoire est belle, livre que je relit une fois par an depuis ce jour et qui a chaque fois me fait pleurer et oui il y a des livres qui touchent plus que d’autres et cette année à la foire du livre à Bruxelles rencontre avec l’auteure de se magnifique roman (auteur très sympathique, douce et souriante au passage, on sent aussi que c’est une femme très intelligente dans ses paroles…). J’espère bien un jour possédé tout ses romans et nouvelles pour pouvoir lire et relire…

Pour l’instant je lis le ‘Da Vinci Code’ de Dan Brown offert pour mon anniversaire par un très bon ami à mon fiancé et moi, cela faisait tellement longtemps que j’en attendais parler que j’ai voulu le lire pour me faire ma propre idée, après je regarderai le film…
Depuis toute petite ma famille et mes amis m’offrent des livres en cadeaux pour les fêtes ou autres…
J’aime également louer des livres en bibliothèques ou en acheter en librairie, d’habitude j’achète des livres que j’ai déjà lus et qui m’ont plus et ainsi je peux les relire par la suite…

J’ai beaucoup moins de temps pour lire depuis que je travaille et de plus cette année avec les préparatifs de notre déménagement (270607) et de notre mariage (070707) c’est encore pire…
Cela me chagrine de moins lire mais après j’aurai plus de temps…
Pour ma part je pense que la lecture n’est pas entièrement solitaire car après j’aime beaucoup raconter l’histoire à mon fiancé ou à ma sœur qui n’aime pas lire ou parler du livre que j’ai lu et en discuter avec des amis…

Bisous

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Par BASAMA-J-ZEN 84737

130.7 - Recette Gourmande: Quatre-quarts & Co par Butterfly


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Pour 6 à 8 personnes
Préparation : 10 min.
Cuisson 30 : min.
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INGREDIENTS
- 3gros oeufs (XL) ou 4 petits (M)
- Pesez-les et mesurez le mème poids (soit environ 200g) pour chacun des ingrédients suivants :
- beurre bien mou
- sucre semoule
- farine fermentante (+ une pincée de sel)
PREPARATION
- Servez-vous de votre fouet électrique pour mélanger la pâte après chaque ajout d'ingrédients.
- Commencez par mélanger le sucre et le beurre. Ajoutez en suite le sel et deux oeufs, puis la
moitié de la farine. Ajoutez le dernier oeuf, et pour finir, le restant de la farine. Vous devez
obtenir une pâte homogène et aérée.
- Versez-la dans un moule à manqué dont vous aurez beurré les parois et tapissé le fond d'un
disque de papier cuisson. Faites cuire 30 min. à four chaud (préchauffé sur th. 5 - 150°).
Démoulez sur une grille après 5 min. et laissez refroidir.

Idées pour personnaliser ce classique des classiques
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- Au citron et à l'orange; ajoutez le zeste râpé d'un gros citron ou d'une orange.
- Marbré; versez la moitie de la pâte nature dans le moule, en grosses cuillèrées. Mélangez 3 c. à
soupe de cacao pur avec le restant de la pâte et versez les cuillerées dans les espaces vides.
Mélangez avec une pique en bois pour l'effet marbré.
- Oriental; zeste d'une orange + une c. à café de canelle (+ une c. à café d'eau de fleurs d'oranger).
- Au fruits frais; selon vos envies de la saison; dés de pommes, de poires (avec ou sans canelle),
d'abricots, de pêches, de mangue, de rhubarbe, etc.
- Au fruits secs; noix, raisins secs gonflés au Rhum ou à l'eau chaude, pruneaux, fruits confits, etc.
- Aux pépites de chocolat; 1 ou 2 sachets de pépites de chocolat

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Par butterfly-R-ZEN 91508

130.8 - Concours Littéraire par Dragoténa

"Quand, dans une froide chapelle de l'abbaye de Gravstones, on retrouve le cadavre d'une jeune novice, l'inspecteur Jane Rizzoli fait-elle tout de suite appel à Maura pour résoudre ce crime particulièrement odieux. L'autopsie révèle un lourd secret qui jette le trouble dans la petite communauté des religieuses et rend l'enquête délicate et complexe..."

Le résumé vous dit quelque chose ? Il vous faut retrouver le titre et l’auteur. Si c’est le cas, envoyez moi un message personnel avec les coordonnées du livre.

Bonne réponse ? = cadeau pour les plus rapides !

C’est le moment de vous creuser la tête.

Bonne chance!

Félictation à Centaurus qui a gagné le précédent concours!

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Dragoténa-Vi-ZEN 5422

130.9 - Résultats et textes du concours d'écriture de Laelonna-V-ZEN 78566 par Matrix



Laelonna avait organisé un concours d'écriture imposé "Mon Mien..." où chaque texte devait contenir le mots suivants:

- félon
- pot de crème
- calendrier
- crayon
- bleu
- anglais/anglaise
- colline
- bougie
- troll
- sorcier/sorcière


6 textes ont été soumis à Lealonna qui a du seule avoir la dure tâche de sélectionner les 3 meilleurs. Les résultats ont par ailleurs été annoncés lors de la crémaillère du salon de thé dont Laelonna reprend le flambeau après que Cup l'eu tenu.

Le grand vainqueur étant
Dimfea-J-ZEN 49373
avec un superbe texte fleuve qu'il a du pondre avec beaucoup d'amour et d'investissement.
Vient ensuite un texte très chouette d'une participante non ZEN en la personne de Annick*-B-BD 73270. Très sympa de voir que notre secteur donne à d'autres citoyens du complexe matière à participer et trouver bonheur :)
Ensuite arrive Izzy-V-ZEN 60560 avec une histoire de princesse qui se transforme en troll :)
Les 3 autres textes sont également de haut vol et Laellona a reconnu avoir eu beaucoup de mal à choisir et trancher.
Par ordre alphabétique les 3 autres textes sont de marge-V-ZEN 10327, Matrix-B-ZEN 82067, et Nénenne-J-ZEN 87011.

Félicitons tout le monde pour ces moments de lecture à suivre ou chacun vous propose une petite aventure dans son monde.....

Voici les propositions de chacun.

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Texte de Dimfea-J-ZEN 49373
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« Le soleil se couchait lentement sur la côte et on pouvait entendre les chants d'une nymphe accompagner le ressac. Personne ne l'avait jamais vu, on disait qu'il s'agissait d'une elfe ou bien de l'esprit d'une noyée qui chantait la peine chaque nuit de la nouvelle lune... mais son chant était bien trop joyeux et mélodieux pour être là l'oeuvre d'une malédiction. Nombreux étaient les dandys romantiques qui s'extasiaient à l'écoute de ces sons mystérieux, certains d'entre eux seraient – dit-on- tombés amoureux de la voix et s'en seraient disputés le coeur en duel. »
Maître ! Maître !
Quoi, Igor ? Tu vois pas que je suis en train de rédiger ?
Maître, je vous apporte le journal, on y raconte des choses intéressantes à propos du dandy mort...
Bagatelles ! Je lirais après ! Cesse de perturber mon élan créatif !
Maître, vous ne créez pas, vous distillez votre haine jalouse envers les enfants du comte qui veulent avoir le coeur de l'elfe qui chante la nuit et qui vous empêche de dormir !
Quoi ! Quoi tu oses ! Bougre de saloperie...! Qui te donne à manger ? Qui t'habille ? Qui te loge ? Qui te.. te...
C'est vous, maître.
Et tu oses non seulement interrompre mon élan, mais en plus pour me vilipender, moi ton maître qui est si bon, si gentil avec toi qui... qui...
Qui ne me paye plus mon salaire depuis...
J'ai des problèmes d'argent ! Cette presse me rapportera bien des sous si j'arrive à me faire entendre, mon talent sera reconnu et on ne cessera plus de me vanter ! Alors cesses de me perturber quand je travaille !
Oui, maître.
Dehors, maintenant !
Bien maître.

« Cette voix mystérieuse portée par les flots n'envoûtait pas que les personnes bien nées, on racontait que les marins les plus endurcis, ceux qui avaient bravé les tempêtes et les sirènes, laissaient parfois leur coeur se perdre dans la rédaction de poèmes qu'il laissaient ensuite rejoindre les flots »
Votre Thé.
Igor, merde !
Mais vous me l'avez demandé et il va être froid.
Tu n'as qu'à le boire à ma place. Je tiens quelque chose. Je vais faire une analogie bien sentie entre les sang-bleus et des marins, ils vont grincer des dents lorsqu'ils le liront !
Mais j'ai mis votre médecine dans le thé.
Ah tu me.. ! Bon. Soit. Je fais une pause, apporte moi le journal.
Je vous l'ai déjà apporté.
...
Bon, je me retire, je connais trop bien ce regard.

Il me fallait lire de bonnes nouvelles, d'excellentes nouvelles, afin d'apaiser mon humeur tant souillée par la souillure de mon délicieux thé souillé par cette souillure de médicament horrible en poudre d'os que par les inconstants dérangements de mon majordome, et si ces nouvelles me déplaisaient je le ferait rosser, un jour, lorsque je serais riche et célèbre.
Car ni la richesse, ni la célébrité, ne prémunissent contre la rancune !
J'entrepris donc la fastidieuse lecture de ce torchon imprimé par un confrère opportuniste, celui là même contre qui je gardais quelques rancoeurs d'avoir saisi toutes les occasions possible (avant moi) de faire prévaloir ses travaux bâclés et informes, brouillons incomparables à un véritable talent (le mien). Je rajustais donc mon monocle avant de lire en première page :
« Tragédie pour la famille Corlac : Le jeune Augustin, fils du Comte Corlac disparaît après avoir annoncé publiquement ses fiançailles avec l'Elfe de l'océan. »
Suit ensuite des extrapolations sur la folie de l'ainé Corlac, le possible enlèvement de ce dernier, la possibilité d'une présence vampirique dans la région, la hausse du banditisme, et l'imprécision sur la façon dont le jeune homme aurait annoncé ses fiançailles.
Igor !
Oui, maître ?
Nous sommes riches !
Ah bon, maître ?
Non, pas encore, crétin, mais nous allons l'être ! Je vais aller en personne proposer mes talents d'enquêteur au comte et il sera subjugué par mon charisme. Ensuite je retrouverai son fils chéri et il sera si ravi qu'il m'offrira une forte récompense !
Je croyais que vous détestiez la maison Corlac, maître.
Oui, bien sur. Mais quelle importance ? Allez, fais demander une calèche !... Un fiacre !... Un carrosse !!
Bien...
Fais le demander à l'angle du manoir des Corlac, au nom de Bézigue.
Est-ce vraiment important qu'on voit un fiacre devant le manoir des...
Un carrosse !
Comme vous voudrez.
Bon, mais avant rase moi, il faut que je sois présentable.
La moustache aussi ?
Non ! Elle, tu me la laisse, ça fait bon chic.
Je ne comprendrais jamais cette manie de l'apparat...
Gare à toi si tu me coupes. On ne voit pas trop mes cernes hein ? J'ai pas trop l'air d'avoir des insomnies hein ?
Si, maître. Mais il y a l'onguent du docteur contre la fatigue...
le vieux pot de crème pourri ?
Il date certes un peu, mais ce genre de médecine ne périme pas...
Garde tes conseils pour toi, sinistre laquais ignorant, ou tu va me mener à ma perte... mais qu'est ce que tu fais ?
Je vous applique le savon à barbe, Maître.
Oui, je vois bien, crétin ! Pourquoi sur la tête ?
Pour vous raser la tête, Maître.
Mais c'est pas humain d'être bête à ce point ! Bougre de corniaud d'âne handicapé, qu'est ce que tu ne comprend pas dans les mots « savon à BARBE » ?
vous n'aviez pas précisé, Maître.
Tu veux ma mort ? Préserve ma belle chevelure intacte, mais lisse la avec le peigne d'abord. Et surtout ne marmonne pas dans mon dos, j'ai horreur de ça !
(bas) vous perdez vos ch'veux d'toute façon.

Une fois rasé et parfumé, je m'habillais avec pompe et goût avant de me dépêcher pour aller attendre dans l'ombre près de la grille du manoir, en sortant de ma modeste demeure, j'esquisse une grimace lorsque le soleil m'aveugle. Il fait frais, cependant, c'est l'automne, les feuilles tombent et les fils de comtes disparaissent. Une époque que j'adore. Ni trop chaude, ni trop froide.
Le carrosse passe et des chiens aboient. Je me présente devant la grille alors qu'un homme s'approche de la grille en tenant deux labradors en laisse.
Vous voulez quelqu' chose ?
Je souhaite demander audience au comte.
Et vous êtes ?
André Modestin, aventurier talentueux, fine lame au verbe sans égal.
J'va voir si mossieur l'comte veut vous voir.
Merci. Brave homme.
Le gardien semble attendre quelque chose de ma part, peut être un modeste payement en récompense, mais il ne récolte qu'un haussement de sourcil incitatif auquel il répond par un plissement des yeux que je ne peux lui renvoyer sans risquer de faire tomber mon monocle.
Le gros lourdaud s'en va avec ses chiens jusqu'à l'intérieur du manoir et en revient dix minutes plus tard.
Dix minutes.
J'ai eut le temps de friser dix fois ma moustache.
L'comte veut ben vous accorder dix minutes, si vous voulez ben me suivre...
Et il fait grincer le portail de concert avec l'aboiement de ses chiens. Ces foutus quadrupèdes stupides et baveux, en plus d'être agressifs et bruyants, ils ont l'indélicatesse de venir planter leur truffe pleine de terre et de mucus entre mes deux jambes, au creux de mon intimité fort heureusement protégée par de solides vêtements.
Ah couché Rex ! Vous inquiétez donc pô, ça mord que quand on veut du mal au comte ! Ho ho !
(rire contrit et visiblement forcé)
Fort heureusement, cela se saurait si ces cabots décérébrés étaient doués de télépathie. Car je hais cette famille décadente que sont les Corlac, ces pingres hautains et fourbes, dénué de tout sens moral et éthique. Oui, je les hais et je le confesse. Devant les chiens. Enfin, je le confesse en pensées.
Le garde ouvre la grande porte du manoir et une bonne vient à ma rencontre alors que le comte attend derrière, droit comme un I et la moustache raide, son monocle est plus rond que le mien et il tiens un porte-cigarette vulgaire entre les doigts, habillé encore mieux que moi.
La bonne prend mon manteau et je m'incline légèrement devant le comte qui me fait signe de le suivre dans un petit salon.
C'est alors qu'il est installé en dessous du portrait de son grand-père, que j'entreprends de lui proposer de retrouver son fils.
J'ai déjà reçu dix propositions, et pas des moindres.
Mais certainement pas d'une personne aussi talentueuse que moi, si vous me permettez.
C'est très présomptueux de votre part, Modestin. Insinuez vous que le chevalier Dusence est moins talentueux que vous ? Ou le chevalier Valentin ? Ou encore l'inspecteur Genvin en personne ?
Je retrouverai votre fils avant eux.
Si vous le dites. Je ne refuse aucune aide, mais sachez que le premier à me ramener mon fils touchera la récompense. Seul le résultat m'importe.
Bien sur. Auriez vous des pistes ?
Oui, et comme je doute que les autres vous en fasse part, je vais donc devoir vous raconter ce que je leur ai déjà dit. Au moins, eux étaient venus en même temps, de concert.
Si je puis me permettre, cela cache peut être quelque chose. La nouvelle ne date que de ce matin...
Pour la presse. Pas pour les aventuriers de cette région...
hem.
Donc, nous avons cette lettre de mon fils, succincte où il annonce qu'il a enfin trouvé je cite « la voie de l'océan »... et qu'il compte s'y engager.
Permettez ?
Tenez.
Ah-ha !
Hmm ?
Il a écrit la voie avec un e. Votre fils a certainement voulu dire qu'il voulait devenir marin !
Marin ! Vous parlez de mon fils !
Ah, vous avez demandé à la Marina ? Ces brillants aventuriers que vous avez engagé ce matin y ont ils pensé ?
Écoutez, je conçois que mon fils a peut être eut des lacunes en orthographe, et cela m'est très désagréable d'envisager cette solution, mais il n'a jamais manifesté la moindre envie de devenir marin. Non, je ne le permettrais pas.
Avez vous fondé les affirmations de fiançailles sur ce seul bout de papier ?
C'est une évidence qu'il parle de cette voix qu'on entend le soir, n'est ce pas ?
Je vais questionner la Marina. Je serais le premier à retrouver votre fils, monsieur le comte ! Comptez y !
si vous le dites.
Le comte, un peu agacé par mes suppositions que je supposais bien évidement évidentes et fondées sur un fait incontestable, ne voulut m'offrir ni thé, ni café, ni liqueur, ni tabac mais bel et bien de prendre la porte au plus vite pour le laisser régler ses affaires.
Je me dépêchais d'aller au port avant qu'un de ces imbéciles d'aventurier n'ait un éclair de génie. Malheureusement, il fallut qu'un hurluberlu du nom d'Antoine Bézigue croise mon chemin.

Vous ! Vous ! André Modestin !
Aie.
André arrêtez vous !
Ah, monsieur Bézigue, quel bonheur. Je ne vous avais pas vu. Comment allez vous ?
Ah je vous tiens (reprenant sa respiration)...
J'ai lu votre article dans le journal, très profond, très bien écrit, du grand art. On comprend vraiment pourquoi ils ont préféré que vous soyez leur journaliste plutôt que moi.
Espèce de malfrat, vous me ruinez avec vos plaisanteries !
Mais je suis sérieux, et je ne vois pas où est la ruine que d'être honnête envers vous !
Il faut que vous arrêtiez de commander des carrosses avec mon nom ! Je viens d'être harcelé par un cocher vert de rage !
Je ne vous suis pas...
Antoine Bézigue est gros. Il mange trop, il mange mal et il transpire énormément. Il perd ses cheveux et a des pellicules. Son nez enflé siffle et son haleine éloigne les filles de joie, comme quoi le Bon Dieu l'a puni de m'avoir volé mon emploi à la presse locale.
Je sais que c'est vous ! Vous voulez vous venger !
Me venger ? Moi ? C'est vraiment malhonnête de m'accuser, je n'ai vraiment pas mon temps à perdre avec ce genre de plaisanteries. Excusez moi, monsieur Bézigue, je suis sur une enquête primordiale.
Je sais que c'est vous !
Oh, et je suppose que vous avez bien des preuves contre moi... Au plaisir, monsieur.
C'est votre majordome qui a mouchardé !
Et l'avez vous payé pour cela ?
Oui ! Il est exaspéré de votre avarice, quelques pièces lui délient vite la langue !
Ah, alors vous avez été roulé par mon majordome, le coquin ! Vous êtes deux fois le dindon de la farce, mon pauvre Bézigue. Je lui ferais la leçon et l'obligerai à vous rapporter la somme que vous lui avez payé.
Cela ne prend pas.
Hélas, vous me retardez, aussi puisque vous semblez avoir un carrosse de prêt, allez donc le prendre pour... Dieu-sait-où.
Je l'ai renvoyé !
Au revoir, monsieur.
Hé ! Revenez !
Je n'eus pas trop de mal à marcher plus vite que la barrique qui agitait sa canne en vociférant des insultes après moi.
Ainsi donc ce coquin d'Igor avait parlé. Fort heureusement, je pressentais que cette affaire avec le comte allait me rapporter assez pour être respecté et avoir une position digne et honorable. Et une fois que je serais à la place qui doit être mienne, je ferais fesser publiquement ce félon en guise d'amusement pour les fêtes.
Une fois arrivé au port, je me laissais aller quelques secondes à contempler l'océan, le temps de reprendre mon souffle et de cogiter mon approche. Puis, décidé, j'allais ouvrir la porte de la capitainerie, accueilli par le tintement d'une clochette dont le bruit attire un jeune homme brun habillé d'un caban. Il a l'air d'avoir été dérangé dans une conversation et referme la porte d'où il vient derrière lui.
Monsieur ?
Bonjour, je souhaite obtenir quelques renseignements.
Très bien. Que puis-je ?
Je suis à la recherche d'Augustin Corlac.
Oui ?
Et bien, je souhaiterai savoir s'il est inscrit dans vos registres qu'un marin du nom de Corlac s'est récemment engagé dans la marine marchande.
Je vais regarder, mais j'en doute. Vous savez, Corlac, c'est pas très commun comme nom, je m'en souviendrais...
Le jeune homme se baisse vers une armoire et en extrait un livre avec une reliure verte et de large pages. Il consulte à la lettre C.
Non, monsieur, pas de Corlac.
Bon, et est ce que vous avez recruté récemment ?
Oh, hum... on a deux mousses fraichement recrutés, mais aucun Corlac.
Quels sont leurs noms ?
Hum.. et bien.. euh.. mais d'abord quel est le votre, monsieur ?
André Modestin ! J'enquête au nom du comte Corlac afin de retrouver son fils disparu, et je souhaiterais votre entière collaboration !
Bon... bon. Je peux vous trouver ça, mais honnêtement je doute qu'un Corlac se soit trouvé un faux nom pour devenir marin... ce serait une sacrée farce.
Qu'importe les raisons, je ne suis pas là pour juger.
Alors, selon mon calendrier, y'a trois jours c'est un dénommé Alphonse Carvilieu qui a embarqué sur la Grande-Viviane. Et sinon, il y a un mois c'était un dénommé Augustin Fréché, mais lui aucune chance qu'il soit fils de comte, c'est le frère de Jean Fréché, décédé en mer à cause d'une attaque de corsaire anglais.
Ah ces foutus anglais. Bon, mon choix est fait, je veux parler à Alphonse Carvilieu. Il a les mêmes initiales qu'Augustin Corlac, ça ne peut être que lui.
Ce n'est pas possible, je vous ai dit qu'il avait embarqué sur la Grande-Viviane.
Et elle partait pour où, cette Grande-Viviane ?
Les Indes.
Ah.
Eh oui.
C'est un peu loin.
En effet.
Il y a d'autres bateaux qui partiraient pour les Indes, prochainement ?
Et bien, normalement le Saint-Feu devait partir en même temps que la Grande-Viviane mais la coque avait des fragilités qu'on ne pouvait pas négliger.
Donc, quand est-ce qu'il part ?
J'ose espérer que vous ne comptez pas embarquer à son bord ?
Et pourquoi pas ?
Parce que vous n'êtes pas marin, monsieur et que nous ne pouvons accepter des passagers sans un motif valable.
Très bien, j'en trouverais et j'embarquerai sur ce navire que vous le vouliez ou non.
Soit. Mais ne vous plaignez pas si, en réponse à votre embarquement illégal, nous répondons par des méthodes radicales.
Vous vous exprimez trop bien pour un marin. Bonne journée, monsieur.
Je quittais la capitainerie et allais faire un tour de prospection afin de repérer le Saint-Feu. Il ne fut pas trop difficile à trouver, étant donné qu'il s'agissait du plus gros bateau de tout le port, un gabare pour être exact, un splendide trois-mât avec une quarantaine de marins affairés autour. J'interpelais un homme au hasard.
Hohé !
Ouais ?
Vous savez quand-est-ce qu'il va repartir ?
L'est presque prêt, ce soir c'est bon !
Mince, ça fait tôt.
Quoi, vous allez partir la nuit ?
Eh ! Ouais !
Et vous connaissez un certain Alphonse Carvilieu ?
Nan ! Vous êtes qui ?
J'ignorais la question et me détournais de ce marin pour retourner en ville. Si ce bâtiment partait dès ce soir, il me fallait être rapide et vif pour pouvoir embarquer à son bord, et cela voulait dire... renoncer à la sieste.
Quel terrible sacrifice.
En revenant chez moi avec les jambes tremblotantes de tant d'exercice, je chargeais mon laquais après lui avoir administré quelques claques bien méritées de préparer mes affaires pour un long voyage et d'aller demander un carrosse au nom de Bézigue devant le manoir des Corlac. Puis alors que le maraud s'affairait et transpirait durement à plier mes belles chemises, je m'allongeais dans mon lit quelques instants pour méditer les raisons qui poussent un jeune homme riche à s'embarquer dans la voie maritime, puis bercé par les flots de l'océan, mes réflexions m'entrainèrent dans les profondeurs abyssales du sommeil.
Maître ! Maître ! Vous allez rater le carrosse !
Je ne dormais pas ! Je ne... attend, tu l'as fait demander alors que je dormais ?
Oui, maître.
Crétin ! Crétin ! Tu ruines mon entrée ! Vite, apporte moi mon chapeau, il faut que je me dépêche !
Votre médecine, maître ! Il est bientôt l'heure du souper...
Quoi ?! Si tard ? Au diable la médecine et le chapeau, je vais rater le départ du bateau ! Ah pousse toi, Igor !
Je bousculais mon majordome et me ruais dehors. Imaginez un instant que je rate le départ du bateau, que le comte refuse de me signer une autorisation d'embarcation, que je ne retrouve pas son fils... Je me serais engagé pour rien ! Quel désastre ! Je serais humilié, honni et même Igor s'en tirerait mieux que moi ! Cela ne pouvait arriver, tout cela était sans compter sur mon incontestable talent de me sortir des mauvaises passes.
Vous me demanderiez alors pourquoi je suis resté sans emploi à dilapider mes dernières richesses pendant un an que je vous mettrais deux claques dans la figure pour éluder la question.
Le manoir des Corlac semblait animé ce soir, un carrosse était posté devant la grille et je pestai contre cet incapable de majordome. Pas devant. Devant, ça veut dire qu'on m'en voit descendre. Or je ne peux pas en descendre sinon, ça équivaudrait à les payer.
Je m'approche de la grille et demande au gardien de m'introduire au comte au plus vite.
L'est occupé, m'sieur Modestin.
C'est très urgent, c'est à propos de son fils.
Ah, vous aussi.. bon, bon j'va voir.
C'est ça. Va voir. Le lourdaud revient et ouvre la grille. Lorsqu'il ouvre la porte du manoir, je me retrouve face à la boniche.
Ouais, tiens, prend mon manteau.
Le comte ne peut pas vous recevoir, il est en réunion avec l'inspecteur Genvin et monsieur Bézigue.
ah... et bien, je vais attendre...
euh. Je vous mène dans un salon.
Merci, brave dame.
Alors que je me faisais conduire dans une petite salle à peine aménagée, je me demandais si le carrosse vu face à la grille n'était finalement pas celui de l'inspecteur.
j'dois faire la cuisine, monsieur le comte viendra vous voir après.
Merci.
Assis sur un divan en dessous d'un portrait d'allez-savoir quel membre de la famille du comte, je regardais ma montre gousset avec un oeil impatient. Que pouvaient-ils se dire qui prenne autant de temps ?
Las d'attendre après une ou deux minutes, je me levais et jetais un coup d'oeil dans le couloir. Un long couloir très chic. Très bon genre.
Des voix résonnaient en provenance d'une porte fermée. Certainement un salon bien plus grand et bien mieux aménagé que la salle d'attente où on m'a demandé d'attendre.
D'ailleurs il faut être sacrément riche pour se permettre d'aménager une salle d'attente dans sa maison (pardon, son manoir) juste au cas où on aurait deux visite en même temps.
La curiosité est un vilain défaut, voilà ce qui me vient à l'esprit quand je m'approche de la porte pour écouter.
Un troll ! Un troll ! Ce n'est pas possible !
Les preuves l'indiquent, monsieur le comte !
Mon fils ne peut être mort comme ça !
Son fils mort ? L'inspecteur ne peut que se tromper, son fils est parti pour les Indes.
écoutez, le corps était dans un sale état et ces forêts sont dangereuses...
ah oui, je vous assure monsieur le comte, j'ai recueilli plein de témoignages de gens effrayés par des vampires ou des monstres qui rôdent dans les bois et les collines !
Ne venez pas me répéter les ragots dont vous noircissez le torchon qui sort de MES presses, Bézigue ! On parle de mon fils ! MON FILS !
Mais ce n'est pas la première fois, regardez le journal de ce matin, mon article parle du frère du marquis retrouvé mort, certainement tué par la bête qui rôde dans nos bois !
Bézigue, vous allez trop loin !
À ce moment là, je suis d'accord pour la première fois de ma vie avec le comte. Un coup d'oeil anxieux à ma montre me fait comprendre que si je ne pars pas tout de suite, il sera trop tard.
Alors je prend une décision.
Je me dirige vers le bureau du comte, pas très difficile à trouver et là je fouille dans ses affaires dans l'espoir de trouver son sceau. Il se trouvais dans le troisième tiroir, au milieu de crayons, d'encres et de papier, étrangement pas fermé à clef.
Et je rédige alors en prenant ses belles feuilles et sa belle encre :

« Moi, »
Je réfléchis. Quel est le prénom du comte ?
Pas le temps de réfléchir.

« Moi, Comte Corlac,
Par la présente autorise le gentilhomme André Modestin à entreprendre un voyage afin de retrouver trace de mon fils, Augustin Corlac. Je le mandate à embarquer à bord du Saint-Feu et prend en charge toutes ses dépenses.
Je me porte garant de lui en tout point »

Et j'approche la cire de la bougie au dessus de la feuille... et je scelle. Et soudain...
Nom de Dieu, Modestin mais qu'est ce que vous foutez dans mon bureau ?!!
Et merde.
Et... ET AVEC MON SCEAU ?!!
Allez savoir pour quelle foutue raison le comte avait décidé de venir dans son bureau pour montrer à l'inspecteur l'extrait de naissance du jeune Augustin. Allez savoir pourquoi il fallait absolument que Bézigue soit là, juste histoire de pouvoir faire un article sur moi le lendemain.
Inspecteur, arrêtez le !
Mais vous vous méprenez, j'étais seulement en train de...
Silence, malfrat !
La vie vous joue des tours, des fois. Alors que l'inspecteur s'approche de moi avec un air sérieusement menaçant et que Bézigue affiche un air mitigé entre l'arrogance et la satisfaction de me voir coincé, acculé et perdu, je tend la main et attrape la première chose qui me tombe sous la main, or il s'agissait de l'encrier qui trônait sur le bureau du comte, un magnifique encrier en forme de conque, et voilà que j'asperge le visage de l'inspecteur.
Mais d'abord, laissez moi vous raconter quel genre d'homme est l'inspecteur.
Il y a trois ans, il a fait emprisonner son propre fils pour vol à l'étalage.
Il y a deux ans et demi, il a fait brûler sa femme par l'inquisition en la dénonçant comme sorcière alors que cette dernière n'était coupable que d'adultère.
Il y a deux ans pile, il a fait arrêter et exécuter toute une famille pour récidive de mendicité.
Il y a un an et trois mois, il s'est distingué en arrêtant le fameux criminel qui avait dérobé les colliers exotiques et extrêmement précieux de la marquise, on raconte que ce criminel serait mort en prison dans des circonstances étranges lors d'une visite du marquis.
Il y a un an et deux mois, il s'est encore distingué en campagne contre ceux qu'on a appelé les vampires du marais et qui n'étaient, selon moi, que de simples voyageurs.
Encore récemment il était promu inspecteur en chef pour avoir mis un terme à la vague de brigandage par des mesures draconiennes, notamment en faisant empaler en guise d'avertissement et sur la place publique des gens trouvés en forêt, qui n'étaient selon moi que de simples promeneurs.
Et cet homme si dur, si impitoyable se trouve maintenant devant moi en train de hurler, de l'encre plein les yeux, battant le vide pour m'attraper en vain.
En vain car je bouscule Bézigue, qui tombe sur le Comte, qui tombe contre le coin de la poignée de porte et je renverse un vase en voulant passer la porte pendant que l'inspecteur se prend les pieds dans le gros ventre de Bézigue et tombe sur le Comte tout en insultant ma famille et mon nom par toutes les insultes que notre langue a créé.
Dans le long couloir, je bouscule la boniche, qui se met à hurler et le gros lourdaud arrive en trombe.
Hiiiiiiiiiiiiiiiiii !! (fait la domestique)
Quoi vinguieu, qu'est-c'y se passe ??!
C'est l'inspecteur Genvin ! Il assassine le comte !
Quoi !!
Vite, dépêchez vous ! Allez le sauver !
Ouh nom de Dieu !! vous allez voir vous !
Vite ! Vite !
Y faut pas toucher au comte ! C't'un brave homme le comte, lâchez le comte tout de suite !!... J'arrive m'sieur l'comte !!!
La ruse avait pris, le garde-chien se dépêchait dans le bureau du comte et bluffé par la masse grouillante de gens pris entre eux, il n'avait pas compris que le comte hurlait parcequ'il était simplement écrasé par un gros lard, que l'inspecteur n'essayait pas de le tuer, mais simplement de se relever, aveuglé et énervé par ma faute.
Quant à Bézigue, il perdait certainement son sourire narquois quand je franchissais la grille à toute vitesse, bien heureux que les chiens soient occupés dans la maison, excités par la crise de nerf de l'inspecteur.
Et le carrosse était toujours là.
Vous tombez à pic ! Menez moi au port.
Désolé, je dois attendre l'inspecteur Genvin.
Ah, pardon. Transmettez lui mes amitiés.
Bonne soirée monsieur.
Et donc, je descendis du marchepied et me mis à courir en direction du port. Tant pis pour mes bagages, Igor n'aura pas perdu son temps à les faire si je loupe le départ du Saint-Feu.
J'arrivais en suffoquant sur le quai devant le gabare qui commençait à lever l'ancre.
Attendez ! Attendez !
Capitaine ! On vous demande sur le quai !
Quoi, qu'est ce que vous voulez vous ?!
Je dois embarquer ! J'ai une autorisation du comte, c'est une question de vie ou de mort !
Vous avez l'autorisation de la capitainerie ?
...euh.. Oui !
Bon, montez vite à cette corde, alors !
Hein ?!! Mais vous êtes fou ?
Nous sommes en train de partir, décidez vous vite !
Mais quelle bande d'arriérés. Me faire grimper à une corde. Moi. C'est un coup à me faire casser mon monocle. Je m'exécutais, de peur qu'ils partent quand même, me livrant à un ridicule indescriptible et à une humiliation dont je trouverais certainement un moyen de me venger tôt ou tard.
Une fois à bord, tiré par les marins et la chemise sale (car oui, il me manque mon manteau), toujours transpirant de ma course et essoufflé, je présentais la lettre de recommandation « du comte », pour achever de les persuader du bien fondé de ma quête sacrée.
Puis, je demandais au capitaine de me prêter ses quartiers le temps du voyage.
Ah non ! Vous dormirez dans la cale !
Vous allez offenser le comte.
Le comte est à terre, vous pourrez lui raconter ce que vous voulez, ici c'est moi qui décide.
Je me plaindrais !
Le ferais je vraiment ?
Après l'épisode avec l'inspecteur, j'hésitais à vraiment revenir sur ces terres.
L'Inde est un vaste territoire où il est certain que l'inspecteur ne viendrait pas me chercher.
Valait-il encore la peine que je recherche un fils qui fuit son père, mes preuves étaient suffisantes pour croire qu'il était toujours en vie ?
L'Inde...
Ah et ce pauvre Igor qui pâtira de l'interrogatoire de l'inspecteur pour me retrouver ! Pauvre Igor...

J'avais tout le voyage pour méditer à comment refaire ma vie.

L'Inde...

Pourquoi pas ?"

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Texte de Annick*-B-BD 73270
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"Sur la plus haute colli(iiii)ne de la vieille Angleterre, à une date lointaine et inconnue qui ne figure sur aucun calendrier, vivait un puissant et respecté seigneur.
Ce personnage apprécié avait une couleur de prédilection : le bleu. Le seigneur vénérait cette couleur. Et pour cause... Tandis qu'un sortilège lancé des milliers d'années auparavant avait condamné ses ancêtres et tous leurs sujets à vivre à jamais avec la peau bleue, le seigneur était un beau jour né, doté d'un don : celui de se servir de cette couleur pour offrir un monde meilleur à son peuple. Grâce au bleu, le seigneur avait empêché nombre d'attaques de réduire son domaine à néant, il avait secouru nombre d'âmes en détresse, il avait parcouru nombre de contrées tantôt merveilleuses, tantôt hostiles.
Mais malheureusement, le bonheur est de courte durée ailleurs que sur le complexe Alpha, et notre seigneur (aaaamen) dut faire face à une situation qu'il n'aurait jamais imaginée. Son chat, qu'il chérissait par dessus tout, vil félon prénommé Troll et autrefois à son service absolu, alla quérir l'assistance d'un sorcier qui haïssait le seigneur anglais depuis toujours ! La cause de cette trahison restera à jamais floue. Mais toujours est-il que le félin, avec l'aide du sorcier, voulait retirer ses pouvoirs à son ancien maître...
Le sorcier eut besoin de certains ustensiles : un pot de crème multicolore, du pigment bleu, des bougies, et son grimoire. Les bougies servirent à faire un cercle de feu autour du mélange d'ingrédients. Il suffisait d'un mot, un seul, que devait prononcer le sorcier, afin de bannir le bleu de la surface de la terre ! Troll se trouvait à ses côtés et se délectait à l'idée du désespoir que causerait la perte du bleu pour son ex-seigneur.
« ...............~''=#|^-^~%............... » La formule magique fut prononcée dans un cri de douleur par le sorcier. Les flammes s'élevèrent en un tourbillon infernal, la formule résonna en un écho incessant, des bruits sourds se faisaient entendre de partout, des cris, des éclairs jaillirent de tous côtés... La demeure du sorcier prit soudain une teinte bleue avant de disparaître et de réapparaître aussi sombre que jamais ! Troll, qui avait été jeté au sol par l'incantation se releva péniblement et observa tout autour de lui. Rien, si ce n'est le désordre qui régnait à présent, ne semblait avoir changé. Avec le sorcier, il sortit et découvrit alors l'incroyable : le ciel était d'un gris clair, les chaussettes bleues du sorcier étaient elles aussi grises, les jonquilles qui jonchaient le sol avaient perdu de leur belle teinte, tout, absolument tout avait perdu ses éclats bleus...
C'est avec un éclat de rire sadique et des miaulements terrifiants résonnant dans le lointain que le seigneur et ses sujets découvrirent eux aussi la disparition du bleu. Ce peuple d'habitude si paisible fut pris d'effroi et d'inquiétude. Outre l'angoisse qui s'emparait de chacun, une grande tristesse s'abattit sur eux. Le seigneur ne valait plus rien, son peuple allait à nouveau être victime des royaumes environnants.
Il semblait ne leur rester aucun espoir. Le seigneur partit en expédition, afin de voir si la terre entière avait changé de teinte ou si seul son royaume avait été atteint par cette malédiction. Au cours de son périple, il s'arrêta au bord d'un fleuve gris, où dormait un garçonnet blond. Devant cette image d'innocence, le seigneur s'effondra en larmes, se rendant compte qu'il ne connaîtrait plus jamais le bonheur de cette insouciance. Le garçon s'éveilla, sorti de ses rêves par les pleurs du seigneur, et découvrit à son tour le nouveau paysage qui s'offrait à lui. Effrayé, il se mit à farfouiller dans son baluchon, dans son instrument de musique, dans son chapeau... Le seigneur avait cessé de geindre pour observer l'enfant qui retrouva soudainement le sourire, arborant fièrement un crayon enfoui dans la terre... Quelle ne fut pas la surprise du seigneur de constater que ce crayon était bleu ! Depuis des jours, il arpentait les terres avoisinantes à la recherche d'une once de bleu, et ce petit garçon était la seule chose qui en possédait encore ! Le garçon ne prêtait plus attention au seigneur, il contemplait ce crayon, seul souvenir de son arrière-grand-père, magicien de son état. Le blondinet saisit le crayon et coloria l'air autour de lui. Le ciel reprit lentement sa teinte habituelle... de même que la peau du seigneur, les jonquilles au sol, les mésanges bleues, tout ce qui devait être bleu le redevint comme par enchantement.
Le seigneur retrouva par la même occasion sa dignité et son pouvoir de rendre le monde meilleur pour son peuple. Il rejoignit ses sujets dans leur contrée inaccessible au commun des mortels, passant du bon côté du gros arbre pour retrouver sa maisonnette au centre du village dont il était le « chef ».
Le jeune enfant qui avait rendu au monde tout son éclat retourna dans son château y faire de la musique, accompagné de son animal de compagnie, une chèvre.
Le sorcier quant à lui, déçu de cet échec, retourna s'enfermer dans sa masure, accompagné du chat Troll qu'il ne put se résoudre à appeler encore ainsi... Cela lui rappelait le mauvais souvenir de cette journée qui avait vu son incantation être anéantie par un simple enfant. Il donna au chat le nom de l'incantation qui lui avait donné l'espoir un jour de battre le seigneur, son ennemi : Azraël..."

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Texte de Izzy-V-ZEN 60560
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"Despotine faisait et défaisait ses jolies anglaises, seule devant son boudoir style XIXè siècle, se demandant ce qu’elle allait bien pouvoir faire de cette soirée qui s’annonçait déjà ennuyeuse. Aller dans le village d’à côté pour cueillir quelques roses fraîchement écloses ou encore étudier le comportement stupide des vaches de l’enclos du voisin pour passer le temps ? A vrai dire, elle avait bien besoin de sommeil après cette journée difficile…

9 heures du matin. Despotine s’était levée ce jour-là un peu plus tard qu’à l’habitude car le parquet avait grincé à l’étage du-dessus. Elle s’était bien sûre précipitée pour voir s’il ne s’agissait pas d’un visiteur inopportun, mais rien. Rien, ou presque. Une sorte de gélatine verte gisait sur le sol, sans qu’on puisse dire d’où elle venait.
Despotine plongea son doigt dans la gélatine. Elle osa en goûter un peu, et dut avouer que le goût n’était pas désagréable…Cela avait même un goût fantastique ! Elle alla chercher un pot de crème à la cuisine et ramassa tout ce qu’il restait de gélatine pour le garder dans le pot. Elle n’avait rien goûté d’aussi bon depuis des années ! Et pourtant, le doute restait, d’où venait cette mystérieuse gélatine verte tombée de nulle part ?

11 heures du matin. Despotine devait alors partir au marché pour acheter quelques pommes de terre et une demi-douzaine d’œufs. Elle aperçut alors le vendeur d’aubergines qui paraissait si radieux, si beau en cette journée ensoleillée ! Pourtant, elle s’était jurée de ne pas tomber amoureuse une fois de plus…Et voilà que ça lui tombait à nouveau dessus ! Ses beaux yeux bleus, son sourire ravageur…elle était conquise. Et, ô grande surprise, elle n’eut pas grand-chose à faire pour qu’il la remarque…Elle n’avait pourtant pas fait d’œillades ou de minauderies, et voilà qu’il lui proposait déjà de déjeuner ensemble à l’auberge voisine ! Cette journée s’annonçait riches en surprises…

Midi et des poussières : Le déjeuner était fort délicieux, et le jeune homme fort apétissant, mais Despotine ne se sentait pas bien. La serveuse avait elle aussi décidé de jeter son dévolu sur Despotine et ne pouvait s’empêcher de la complimenter sur son physique dès qu’elle venait débarrasser les assiettes. Et que dire des voisins de table, qui ne pouvaient s’empêcher de la regarder ? Le vendeur d’aubergines s’en trouva si incomodé qu’il laissa la pauvre Despotine toute seule à table – elle dut même payer l’addition ! Elle s’empressa rapidement de rejoindre sa maison car elle n’en pouvait plus d’attirer l’attention de tout le monde.

13 heures 15 : Despotine barra au crayon un jour de plus sur son calendrier. Cela faisait des années qu’elle cherchait l’âme sœur et qu’elle se sentait bien seule…Et les faux espoirs de cette matinée la laissait d’autant plus pessimiste qu’elle était fort exigeante en amour, ainsi qu’en amitié, cela ne faisait que renforcer son désespoir. Elle était perdue dans ses pensées lorsqu’elle entendit le parquet grincer…Mon Dieu ! Quelqu’un se trouvait dans la maison ! Despotine prit avec elle une bougie qu’elle alluma pour gravir les escaliers…Il n’y avait personne…personne…juste un souffle, un vague murmure, quelques objets déplacés…et une photo sur le sol ! Elle regarda attentivement la photo et reconnut alors la Colline des Miracles, un lieu très touristique dans son village, où il est conseillé aux voyageurs de passage de jeter un objet précieux dans la fontaine qui surplombe la colline pour accomplir un vœu…Cette photo était pourtant bien rangée dans ses dossiers, étrange que le vent l’ait fait tomber sur le sol, vu que les fenêtres étaient fermées. Cette journée paraissait bien étrange !

15 heures 45 : Despotine s’était mise à étudier quelques grimoires familiaux concernant les philtres d’amour, espérant y trouver une sagesse ancienne. Rien, il n’y avait rien qui paraissait pouvoir l’aider à surmonter sa dure vie de célibataire ! Et puis, zut, ses mains étaient sans cesse salies par des traces de gélatine verte qui ne voulaient pas s’enlever. Cela collait les pages et elle n’arrivait même plus à décoller certaines pages, ce qui rendait la lecture impossible. Elle monta alors à l’étage pour se laver les mains dans la salle de bains, et, horreur, elle vit son reflet dans la glace : son visage était envahi par la gélatine verte, presque défiguré ! C’était répugnant ! Elle ressemblait à un troll tant cette gélatine hideuse la défigurait ! La seule façon de s’en débarrasser était d’aller à la fameuse Colline des Miracles, l’eau de la fontaine parviendrait sûrement à bout de cette horreur.

16 heures : Après avoir pleuré toutes les larmes de son corps, elle se décida enfin à se rendre à la fontaine. Il y avait là quelques personnes de passage, qui prononçaient silencieusement des vœux tout en jetant une breloque, le portrait d’un être aimé, un bijou ou tout autre objet ayant de la valeur à leurs yeux…
Une vieille dame l’aperçut et éclata de rire :
-Alors, ma douce, tu viens laver tes péchés ?
-Je ne trouve pas cela drôle, rétorqua Despotine. Je viens juste pour laver cette immonde gélatine verte qui me donne des allures de monstre !
-Oh, je vois.
La vieille dame plongea sa main gauche dans la fontaine et ressortit un os – visiblement un os humain – qu’elle présenta à Despotine, qui frissonna :
-Crois-tu vraiment que lancer les os de sa mère décédée dans la fontaine, pour obtenir l’accomplissement d’un vœu, est une attitude digne et respectable ?

Despotine trembla, aux bords des larmes. Oui, c’était bien les os de sa mère ! Elle avait osé, il y avait de cela un an jour pour jour, jeter les os de sa chère mère dans la fontaine pour accomplir son voeur : trouver l’amour !

-Bien, tu ne réponds pas. J’en conclus donc que tu n’es qu’une félonne, une traîtresse pour ta propre famille, une insulte aux traditions les plus antiques ! Crève, petite ordure !

La vieille dame disparut dans un ricanement fracassant de sorcière, et Despotine n’eut que le temps de contempler son reflet dans l’eau de la fontaine : celui d’un troll vert poilu et gluant."

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Texte de marge-V-ZEN 10327
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"Je n’étais encore qu’une enfant âgée de 7 ans. Je vivais dans une sombre masure, au fond de la Forêt derrière la colline, avec mes parents et notre chien. Ma mère, Anna, avait alors 35 ans. Elle s’était installée dans cette vieille bicoque une fois qu’elle eut épousé mon père, Pauly, de 30 ans son aîné ! Cette fille anglaise de la ville de Londres, alors âgée de 18ans, éprouva bien des difficultés à s’adapter à une vie sans eau courante, avec pour seul chauffage le feu de l’âtre et pour seule source de lumière quelques bougies éparses.

Mon père avait choisi de vivre en ermite par peur de la révolution des sorciers et sorcières. Brûlés un à un sur le bûché un fois démasqués, Pauly comprenait bien qu’un jour ils devaient se rebeller. Il avait donc fuit le danger des villages.
Cela doit maintenant faire 40 ans qu’il craint cette rébellion et ça fait 40 ans, qu’il ne se passe rien…

Nous vivions de la chasse, d’eau fraîche et du potager de ma mère. Une fois par mois, elle m’emmenait à la ville la plus proche afin de se fournir les éléments qui lui manquaient.
Je me souviens dès lors de ce jour comme si c’était hier !
Le ciel, habituellement si bleu, avait viré au gris. Moi qui jouais toujours dehors avec mon seul ami, Crok, le chien, j’étais rentrée dans la maison poussiéreuse. La journée ne semblait pas passer. En regardant le calendrier, je m’aperçu que nous étions le jour des courses du mois.

- Maman, maman ! Nous sommes le 16 ! Le jour des courses ! Tu m’achètes de beaux crayons ? On y va ? Maintenant, ou il fera trop noir ! Maman !
- Non, pas aujourd’hui, je tiendrai encore bien une semaine avec ce qu’il me reste, m’avait-elle répondu.

Je me souviens que je n’arrêtais pas de la harceler pour y aller, tant et si bien qu’elle fini par me dire :

- Vas-y, si tu tiens tant à tes beaux crayons ! Tu n’as qu’à te débrouiller seule ! Tu as 7 ans, tu es capable de t’assumer ! Et profites en pour me ramener un pot de crème !


Je suis donc partie seule, traversant la forêt. J’avais peur. J’entendis un bruit de respiration s’approchant de moi. J’étais tétanisée, je ne pouvais plus bouger un membre. Les larmes coulaient sur mes joues.
De plus en plus proche, … je pu sentir sa respiration dans mon cou…
Je pris mon courage à deux mains, je voulais me retourner mais j’en en fis rien. Je me suis préparée à courir le plus vite que je pouvais pour fuir et au moment de faire le premier pas, je me suis retrouvée à terre, le nez dans un caca de centaure !
C’était comme si j’avais trébuché sur quelque chose.
J’ai tout compris en regardant mes pieds : la chose qui me soufflait dans le cou avait attaché mes lacets de souliers ensemble !
C’est alors que j’ai lever les yeux pour voir cette chose farceuse : un troll farceur !!!
Sans doute m’avait-il prit pour un elfe à farcir !
Je senti la colère montée et moi ! Et là, j’ai sorti mon super félon broyeur spécial utilisation par les petits (merci papa pour ce cadeau pour mes 5 ans) et je l’ai dégommé !!!!!!!!!

Ah ah ah ! On a fait un repas de fête ce soir là (après que papa sois venu m’aider à rapporter le troll à la maison, bien sur). "

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Texte de Matrix-B-ZEN 82067
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"Mon mien...Mon amour....

Je vais vous narrer l'histoire d'un amour impossible et beau mais tragique.

Elle s'appelait Andrea, épouse d'un riche seigneur Italien auquel devait loyauté un de ses fidèles et loyaux vassaux Giustino.
Andrea et Giustino s'aimaient d'un amour passionnel, mais ne pouvaient ni le consommer ni le vivre, car leur condition leur interdisait, même de s'approcher l'un de l'autre.

En ces temps là, une tradition venait juste de se mettre en place et tous les ans, pendant les frimas de l’hiver, un carnaval permettait à toutes et à tous, riches et pauvres, de partager ensemble et pendant plusieurs jours durant de nombreuses festivités. La seule règle étant d’y être déguisé et masqué.

Andrea et Giustino eurent là une occasion unique pour enfin pouvoir s’approcher sans qu’on ne les y soupçonne.

La date du [calendrier] était attendue et le moment venu, tous se préparèrent.

Andrea choisit de se déguiser en [sorcière], et pour se maquiller sortit se sa toilette [un pot de crème] blanche dont elle en étala sur son visage, puis souligna ses yeux et ses lèvres d’un [crayon] [bleu] avant de s’habiller et de prendre son masque de type loup sur tige qu’elle pouvait tenir d’une main. Son mari lui, décida d’endosser la panoplie d’un parfait Lord [anglais] de l’époque.

Quant à Giustino, il choisit de se déguiser en [troll], s’affubla d’un tricorne sur la tête ainsi que d’un masque à long nez, et mis du rouge à lèvre.

Il était convenu que pour se retrouver, Giustino devait porter une [bougie] bleue.

Les vénitiens descendirent les uns après les autres dans les ruelles et autres lieux de fête et de promenade et Venise devint vite un véritable tableau multi couleur en perpétuel mouvement au grès des allées et venues de ces citoyen(ne)s

La Place Saint-Marc était l’endroit prévu pour se retrouver. Le « code » était que Andrea devait souffler la bougie puis faire un léger rond de sa tête en tournant son cou de gauche à droite. Comme une femme aux cheveux longs le ferait pour dégager les franges de son visage.

Andrea aperçut un sujet portant une bougie bleue près de la grande tour du Campanile.
Son cœur palpitait de plus en plus tout comme l’impatience montait comme autant de bouffées de chaleurs dans les moindres parcelles du corps de Giustino.

Prétextant qu’elle souhaitait profiter de la fraîcheur des rives, elle quitta son Lord et s’approcha…. Une marche interminable qui ne devait surtout pas trahir quelque chose de suspect…. Elle arriva proche de l’homme à la bougie…. Reconnu la couleur bleue et souffla la flamme. Puis exécuta le rituel. Giustino approcha son visage du sien. Leurs deux masques ne cachaient que la partie supérieure de leur visage. Et lui offrit sa bouche… Ainsi purent-ils enfin s’échanger un long baiser.

Sachant qu’ils venaient de commettre un péché de très haute trahison, ils durent se résoudre à vite se quitter, mais le cœur emplit de joie.

Andrea retrouva son Lord de mari, qui la voyant, fut tout de suite frappé par un détail. Les lèvres de Dame Andrea n’étaient plus bleues mais rouges. Il ordonna sur le champ aux gardes de trouver un homme aux lèvres bleues. Giustino fut vite démasqué et après jugement fut convaincu de trahison et condamné à un statut de [félon].

Comme punition suprême, et n’existant point de [collines] à Venise, il fut condamné à être sorti de son cachot une fois par an et amené et emprisonné en haut de la tour du Campanile chaque 10 jours de Carnaval."

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Texte de Nénenne-J-ZEN 87011
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" Le nouveau veilleur de nuit.

Depuis bientôt un an, TitFaon (TF) avait pour mission de veiller et de traquer les félons lorsque l’obscurité commençait à envelopper le village.

Aucune crainte ne l’avait jamais animé, mais un soir, alors qu’il prenait son service de garde sur la colline, il entendit des cris qui semblaient provenir des entrailles de la terre et lui glacèrent le sang.

Le cœur battant, il alluma une bougie et s’aperçut avec horreur que sa peau avait viré au bleu tant il avait eu peur.

Il se ressaisit et descendit vers les grottes pensant qu’il pouvait s’agir des appels d’un troll blessé qui se serait empalé sur une stalagmite, mais il s’aperçut alors que cela venait plutôt de la forêt…

Il se mit alors à courir dans cette direction et comme qu’il traversait la place du village, une vieille dame aux allures de sorcière (VD) l’interpela.

VD - « Où cours-tu comme cela beau garde des ténèbres ? »
TF - « Mais Madame, n’entendez-vous pas ces plaintes insupportables ? Regardez ! En plus, j’en suis devenu tout bleu de frousse ! »
VD - « Ha ha ha, remettez vous mon garçon, ce sont des cris de joie qui proviennent du cœur de la forêt, c’est notre vieil Eumeryx qui a trouvé une compagne et nous le fait savoir et dans 8 mois, il sera encore père ! »
TF - « Eumeryx … Mais qui est ce personnage ? »
VD - « C’est notre cerf d’Asie, et en plus il a trente millions d’années aujourd’hui… Regardez ! Nous sommes le 1er septembre … » dit la vieille dame, brandissant de nulle part un calendrier magique de l’humanité. « Et chaque année, à son anniversaire, il jette un sortilège à quelqu’un. Il semble que son choix se soit porté sur vous ! »
TF - « Le bougre, il a réussi son coup, mais comment faire pour retrouver ma couleur de peau ? »
VD - « Très simple mon garçon, très simple, prenez ce crayon et cette carte et envoyez donc vos vœux d’anniversaire … à Eumryx – Forêt de Zen. Rentrez chez vous et préparez-vous un pot de crème anglaise. Quand vous aurez mangé ce dessert et que le cerf aura lu sa carte, vous retrouverez votre teint frais. Ha ha ha ha. »

La vieille dame disparut… dans un halo de brouillard.

TiFaon écrivit la carte d’anniversaire et la posta tandis qu’il entendait maintenant plein de rires différents émanant du monde la forêt.

Rentré chez lui, s’aidant d’un livre de recettes de sa grand-mère, il s’appliqua à faire sa crème et l’engloutit.

Puis il alla se coucher, se demandant s’il serait encore bleu le lendemain.

Lorsqu’il se leva … il se précipita vers le miroir… Ouf il avait retrouvé son teint…

Il jeta un œil au calendrier : on était le 2 avril… et il entendit encore des rires dans la forêt."

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Par Matrix-B-ZEN 82067