Saviez-vous tout d'abord que le "rock" vient du mot Rock'N'Roll? Et qu'il existe de 200 sous-genre du "rock"; dont le "grunge"; le "punk"; le "hard rock"; le "métal"; le "new wave"...
Le rock ’n’ roll, ou simplement rock, est un genre musical qui mêle le" blues noir" et le "rhythm and blues" en premier lieu, avec une culture blanche marquée par la musique country notamment. Le rock devient par la suite une véritable philosophie avec sa cohorte culturelle, du cinéma aux bandes dessinées en passant par la mode vestimentaire.
Le rock a été marqué par le "King", je parle évidemment d'Elvis Presley qui en est une des figures phare; tout comme Bill Haley!
Le rock'n'roll provoque un mouvement de rejet de la bonne société américaine qui croit avoir triomphé de ce mouvement en 1959. On annonce alors la mort du rock et il est vrai qu'aux États-Unis, le mouvement semble s'essouffler. Les chanteurs sont désormais très consensuels et Elvis est institutionnalisé, cantonné aux ballades. Le rock'n'roll continue cependant de se développer sous des formes plus locales et confidentielles comme la surf music de la côte ouest ou le rock garage au nord.
Vers la fin des années 1950, et le début des années 1960, on entend de plus en plus de titres de rock'n'roll plus « sages », plus « doux » et qui vont engendrer la musique pop : The Everly Brothers - All I Have To Do Is Dream (1958), le rock'n'roll Beat de the Weaver Temptations- Ouh ! Ah ! Temptations ! (1959), You're Sixteen (composée par les Frères Sherman) (1960) Del Shannon (en) - Runaway ((en)) (1961), Brian Hyland (en) - Sealed With A Kiss (1962), Lee Dorsey (en) - Ya ya (1962), etc.
Le « pur » rock'n'roll/rockabilly tend à disparaître, hormis quelques rares titres comme Roy Orbison - (Oh !) Pretty Woman (1964) et Sam the Sham & the Pharaohs - Wooly Bully (1965)...
Les groupes britanniques s'éloignent ainsi rapidement de leur modèle américain pour créer une musique originale que les francophones appellent le « rock anglais ». Les Beatles accentuent le travail sur la mélodie et les harmonies vocales et donnent naissance à la musique pop tandis que le mouvement du british blues boom retourne aux racines blues, privilégiant des rythmes syncopés et des sonorités plus agressives. Les Rolling Stones émergent comme le fer de lance de ce rock britannique. Des branches parallèles se multiplient alors: des groupes tels que les Who et les Kinks développent le mouvement mod, tandis que les Animals ou les Yardbirds créent un blues rock britannique.
Aux États-Unis, les protest songs expriment le rejet de la guerre froide ou de l'engagement militaire au Vietnam tandis qu'au Royaume-Uni, John Lennon livre des textes plus personnels et recherchés.
À partir du milieu des années 1960, la consommation de psychotropes (en particulier le LSD) devenue courante dans les milieux intellectuels marque le début de la création artistique sous emprise. Alors que l'acid rock naît sur la côte ouest des États-Unis d'Amérique avec le Grateful Dead, le psychédélisme fait également son apparition au Royaume-Uni à travers les premiers concerts de Pink Floyd, la formation de Cream ou encore l'album Revolver des Beatles. Mais c'est avec l'album Sergent Pepper's Lonely Heart Club Band de ces derniers que cette influence devient manifeste pour le grand public. Cette tendance initie le retour en force des groupes américains tels que les Byrds, les Doors ou Jefferson Airplane. L'oeil du cyclone se situe néanmoins toujours au Royaume-Uni. De nouveaux courants voient le jour avec notamment le rock progressif de King Crimson, ELP (Emerson, Lake & Palmer), Genesis ou Yes qui introduit des éléments issus du jazz et de la musique classique ou le heavy metal dont les prémices se font sentir dès 1967 à travers les riffs de guitare saturés de Cream ou Jimi Hendrix et qui naitra véritablement avec Led Zeppelin, Deep Purple, Black Sabbath ou encore Blue Cheer.
Le rock de la fin des années 1960 se politise et le Flower Power est l'expression pacifique du rock planant qui caractérise le passage entre l'album Sgt. Pepper's Lonely Hearts Club Band des Beatles (1967) et les premiers riffs punk de 1975. Le passage aux années 1970 est marqué par la mort prématurée de nombreuses stars du rock, Jimi Hendrix, Brian Jones, Janis Joplin ou encore Jim Morisson, la plupart tout juste âgés de 27 ans.
Le psychédélisme est un style qui englobe donc des groupes variés qui ont un certain sens de l'expérimentation. Ainsi même des groupes comme The Velvet Underground peuvent parfois être qualifié de psyché. On distinguera alors le psyché fondé sur le Flower Power d'un psychédélisme plus sombre et/ou underground. Par là même, on peut citer Hawkwind ou encore Amon Düül II, fervants de voyages nocturnes et fantômatiques.
Dans la deuxième moitié des années 60, apparaît la fusion du rock et du folk aux USA avec Bob Dylan, les Byrds puis The Band, Crosby, Stills and Nash et Neil Young. The Band par sa fusion des musiques traditionnelles avec le rock, le blues, la country et les ballades irlandaises des Appalaches aura une influence déterminante. En réaction l'Angleterre produit elle aussi des artistes à la recherche de leurs racines musicales comme Bert Jansch, Pentangle, Fairport Convention, Richard Thompson, Steeleye Span. Ce courant accouchera du Folk-Rock de grande diffusion aux Etats-Unis avec des groupes comme Eagles ou Poco. En Angleterre, ces musiciens se heurtent rapidement au Punk et, frappés de ringardise, leurs disques disparaissent dans les bacs World, Musique Celtique, voire New Age.
Les années 1970 voient la disparition progressive du psychédélisme et la fin du rêve hippie. Cette désillusion, associée à une marchandisation exponentielle de la musique donne naissance à un courant embrassant les contradictions de son époque en proposant une image glamour et décadente : le glam rock. Sous le strass et les paillettes de leurs costumes androgynes, David Bowie, T.Rex ou Queen proposent une musique théâtrale et baroque.
Les racines musicales du mouvement punk remontent aux années 1960 avec le genre Rock garage (Stooges, MC5) suivi par la scène new-yorkaise du milieu des années 1970 comprenant notamment The New York Dolls et The Ramones. C'est toutefois au Royaume-Uni que le mouvement punk prend vraiment son envol à partir de 1976 avec les Sex Pistols et leur titre : God save the Queen et The Clash en tête d'affiche. Le mouvement punk se pose clairement en réaction face au rock des années 1970 qui n'autorise les enregistrements qu'aux virtuoses. Le premier message des punks est là : la musique appartient à tout le monde, même si la technique n'est pas absolument maitrisée. Les punks ouvrent ainsi les portes des studios d'enregistrement à d'innombrables groupes, de The Police à U2. Le second message des punks est plus politique. Les Britanniques enterrent leur statut de Grande Puissance (No future for the UK).
Il faut attendre les 80's pour que l'Amérique voit se former des groupes comme les Pixies, les premiers albums des Red Hot Chili Peppers, les groupes de Mike Patton tel que Mr. Bungle ou Fantomas et le mouvement grunge de la côte ouest américaine pour percevoir un écho punk dans la musique américaine grand public, cicatrisant efficacement les plaies d'un rock divisé depuis plus de dix ans en deux camps : Classic et Modern. Ce débat est essentiellement américain, car en Europe les modernistes ont gagné la partie dès le début des années 1980.
Aujourd'hui, mettant de coté les valeurs humaines, c'est le Punk rock selon sa définition primaire qui connait un franc succès, depuis la fin des années 90, se reduisant à une musique politiquement correcte et bien plus commerciale que le style précédent.