04 septembre 2008

"Sport" : Le Judo (par goofy)






Historique:

La voie de la souplesse. Créé par Jigoro Kano en 1882 à Tokyo dans le temple bouddhique Eiho-ji, le judo se développa rapidement. Vers la fin des années 1880, le judo était devenu très populaire au Japon. Le ministre de l'Éducation l'adopta comme sport scolaire et il fut ajouté aux programmes d'entraînement des forces de police. La police de Paris commença à pratiquer le judo en 1905. Kano se rendit en Grande-Bretagne en 1885 et consacra, ensuite, une grande partie de sa vie à la promotion du judo. Le premier club européen de judo, le Budokwai, ouvrit ses portes à Londres en 1918. Il était dirigé par Gunji Koizumi (1885-1965). Le premier tournoi international se déroula entre le Budokwai et l'équipe d'Allemagne en 1926. Il eut un impact considérable et à la période de l'entre-deux guerres, le judo était solidement implanté en Europe. C'est en 1949 que fut créé l'European Judo Union.L'International Judo Federation se constitua en 1951 et, la même année, les premiers championnats d'Europe furent inaugurés à Londres. Au Japon, les premiers championnats se déroulèrent en 1930 et lorsque la Seconde Guerre mondiale éclata, le judo était devenu le sport national japonais. La Japanese Judo Federation vit le jour en 1949. Les premiers championnats du monde eurent lieu à Tokyo en 1956 et, depuis 1965, ils se déroulent tous les deux ans. Les Championnats du monde féminins furent créés en 1980 et cette compétition reflète l'intérêt grandissant des femmes pour le judo. Lors des jeux Olympiques de Tokyo en 1964, le judo fut inscrit au programme, initialement avec trois catégories de poids. Le judo féminin devint discipline olympique en 1992.

La Fédération française de judo, créée en 1947, regroupe aujourd'hui environ 460 000 licenciés. La France est, après le Japon, l'un des pays du monde où le judo s'est le plus développé, et les Français obtiennent de bons résultats dans les compétitions internationales. C'est ainsi qu'Alexandre fut champion olympique en 1988 dans la catégorie des poids légers, et que les Françaises Nowak en super-légères et Fleury en mi-moyennes furent championnes olympiques en 1992. David Douillet fut champion du monde en lourds en 1993. L'équipe de France messieurs remporta la Coupe du monde par équipes, qui a lieu tous les quatre ans, en 1993.

Le judo est un art de self-défense qui peut donc s'apprendre au cours d'études de mouvements de base exécutés avec un partenaire, et d'exercices de combat libres appelés randori, au cours desquels l'adversaire ou "celui qui subit", appelé uke, est projeté au sol et immobilisé par "celui qui projette", appelé tori. Exercices et compétitions se déroulent sur un tatami afin d'amortir les chutes (ukemi). Les pratiquants du judo, les judoka, cherchent à acquérir la souplesse du corps et des membres et la rapidité des déplacements (tai-sabaki). Ils doivent pouvoir être en "état d'alerte permanent" (hontai) sans qu'il se produise, au cours d'une rencontre, de "temps mort" (bonno). Ayant l'esprit discipliné, apaisé et serein, possédant la maîtrise de leur corps et de leurs réactions, ils pourront alors venir facilement à bout d'un adversaire les attaquant.

Tous les judokas portent un judogi (kimono de judo). La couleur de la ceinture indique le grade du judoka. Les grades (couleurs) du judo sont divisés :

en kyu (élèves)

* blanche : 6ème kyu (débutant)

* jaune : 5ème kyu

* orange :4ème kyu

* verte : 3ème kyu

* bleue : 2ème kyu

* marron : 1er kyu


en dan (maîtres)

* noire : du 1er au 5ème dan

* rouge et blanche : du 6ème au 8ème dan

* rouge : du 9ème au 11ème dan

* blanche : 12ème dan (attribué uniquement à Jigoro Kano).


Les règles du judo

Au départ, les combattants sont face à face à 4 m l'un de l'autre et se saluent. Le combat commence lorsque l'arbitre dit hajime. Il dure au minimum trois minutes et au maximum vingt minutes et ne comporte pas de reprises ; c'est un score décisif qui met fin au combat. Si la victoire n'est pas manifeste, les juges indiquent le vainqueur et c'est l'arbitre qui prend la décision.

Les combats sont jugés en fonction des techniques de projection (nage-waza) et des prises (katame-waza). Les fautes sont également des éléments déterminants dans le score. Le but de chaque compétiteur est de marquer un ippon, qui vaut dix points. Un ippon est accordé pour une projection très puissante, lorsque l'adversaire a été soulevé jusqu'à hauteur d'épaule, pour un étranglement ou une clé efficace, pour une prise maintenue pendant trente secondes. Un combattant qui ne parvient pas à marquer un ippon peut recevoir un wazari, qui vaut sept points. Deux wazaris valent un ippon. Si un combattant ne marque qu'un wazari mais est victime d'une faute grave, il peut gagner le combat. Un combattant peut également l'emporter avec un wazari-ni-chikai-waza (cinq points), proche d'un wazari, ou un kinsa (trois points).