
Bonjour !
Après vous avoir introduit, lors de la précédente Gazette, Bordeaux et ses spécialités de viande (l'agneau de Pauillac, l'entrecôte bordelaise et le bœuf de Bazas), nous aborderons le deuxième volet, à savoir le sucré !
Commençons par le fameux cannelé !
LE CANNELE DE BORDEAUX
C’est la pâtisserie par excellence de Bordeaux, son gâteau « phare ».
Il s’agit en fait d’un petit gâteau moelleux à l’intérieur et légèrement caramélisé et croquant à l’extérieur.
Le voici, le voilà :

Vous le reconnaissez hein ^^
Son nom vient des petits moules en cuivre à bords cannelés dans lesquels on le fait cuire. Son origine remonterait à 1519 alors que des religieuses du couvent des Annonciades le fabriquaient à Bordeaux. On y trouve un parfum de vanille et de rhum en plus de sa croûte caramélisée. De mon propre avis, c’est un peu un genre de flan particulier avec une forme et une cuisson tout aussi particulière. D’ailleurs, même si je ne suis pas là pour vous proposer une recette, sachez qu’ils sont très délicats à réaliser et qu’à part certaines grand-mères ou pâtissiers de haut vol, tant la recette, que la cuisson, que la qualité du moule font que le cannelé n’est pas une pâtisserie évidente à faire.
Le cannelé disparut plus ou moins après la Renaissance et ce n’est que grâce à une famille de pâtissiers, les célèbres Baillardran, dont c’est la quatrième génération, qu’il aura retrouvé ses lettres de noblesses actuelles.
Miam !
Poursuivons avec une spécialité de Saint-Emilion !
Non il ne s’agit pas de ses vins (on y reviendra dans un autre volet de cette rubrique) mais de ses macarons !
LES MACARONS DE SAINT-EMILION
A la base ce ne sont au final que des macarons, petits gâteaux à base de blanc d'oeuf où l’on trouve des amandes, de la vanille...
Oui mais voilà…
Ils sont uniques !
Car leur recette est unique et surtout bien cachée et protégée par une seule famille qui en est dépositaire depuis de nombreuses, très nombreuses générations. Cette recette leur fut léguée par des religieuses, les Ursulines, après qu’elles furent chassées lors de la Révolution.
Et l’actuelle famille Blanchet la garde jalousement comme un secret.
Donc des amandes, du sucre et des blancs en neiges… mais dans des proportions top secrètes et avec une cuisson elle aussi top secrète pour arriver à hmmmmm une jolie couleur dorée à point pendant que la rue est embaumée de ce doux parfum au goût de bonheur pour le palais.
Mais ce n’est pas tout. La dernière étape et non la moindre qui sublime encore plus le macaron consiste à le « taper » délicatement tel un ébéniste en marqueterie pour lui donner son «croquelet» inimitable.
Un aperçu pour saliver ?
Les voici !

Et Hop ! On poursuit avec… avec… les sarments du Médoc !
LES SARMENTS DU MEDOC
Mais qu’est ce que les sarments ont à voir avec une histoire de sucré ???
C’est bien pour des braises et préparer une bonne grillade d’entrecôte bordelaise taillée dans un bœuf de Bazas ,mais là franchement !
Que nenni !
Comme je le disais dans l’édition précédente, le Médoc est une région au nord de Bordeaux qui, non satisfaite de produire de très bons vins et de nous proposer du bon agneau de Pauillac (nous l’avons vu la dernière fois), nous propose aussi ces fines friandises à base de fruits confits enrobés de chocolat.
Vous comprendrez mieux pourquoi ils portent ce nom en les voyant.
On les trouve essentiellement à l’orange amère, à la menthe et à la framboise. A l’occasion, n’hésitez pas à en croquer, ils sont d’une finesse incomparable !
Il existe une vraie tradition chocolatière à Bordeaux et, en plus des sarments du Médoc, toute une panoplie d’autres friandises y sont créées par des chocolatiers de renom. Mais nous ne pouvons toutes vous les présenter ! Néanmoins on fera un petit passage obligé pour conclure avec les bouchons de Bordeaux.
LES BOUCHONS DE BORDEAUX.
Vous allez me dire « normal qu’il y ait des bouchons dans le coin, faut bien pour les bouteilles de vin ! »
Oui, mais ces bouchons-là hmmmm, ils sont pas en liège mais à base de… de… de…
Alors il y en a de plusieurs types. Ils peuvent se trouver en fait en assortiment de ganaches, de chocolats à la liqueur et de pralinés. Ces ganaches peuvent être parfumées à la Fine de Bordeaux (eau de vie/digestif de 8 ans d’âge utilisé dans de nombreuses préparations culinaires salées ou sucrées) et enrobées de chocolat noir. Ceux à la liqueur peuvent être eux aussi garnis de Fine de Bordeaux avec un enrobage de chocolat noir. Quant aux pralinés, faits à partir d’un praliné noisette, ils sont enrobés de chocolat au lait.
Son nom vient en fait du nom de la patisserie-chocolaterie de Bordeaux qui l’a créé et porte ce même nom.
Allez ! Servez-vous ici !

Et voilà !
J’espère vous avoir donné envie !
A la prochaine Gazette avec un nouveau volet des traditions culinaires bordelaises !
DJMatrix en direct de Bordeaux.