
Il arrive qu’un événement ou une photo fassent remonter la fibre révolutionnaire qui sommeille en chacun de nous. Or s’il y a bien une image qui à interpellé mon ressentiment ce mois-ci, c’est celle d’un jeune snowboarder dans les bras d’un certain Bozo aux grand pieds, cheveux roux et affublé d’un très mauvais goût vestimentaire… M. Ronald McDonald. J’ai toujours entretenu une bonne dose de haine envers ce fast-food, mais celui-ci en particulier. Voir McDonalds’s sponsoriser des snowboarders est aussi douloureux qu’appliquer une solution de vinaigre et de sel sur une plaie.
Personnellement, je ne comprend pas le lien entre la consommation de ce genre de nourriture et les performances sportives. Et ce, bien qu’un pro-snowboarder scandinave à avaler près de 50 Big Macs lors d’une semaine de Jeux Olympiques et soit la vivante contradiction de cette remarque : il déchirait tout à l’époque et déchire encore aujourd’hui.
J’ai regardé « Super Size Me » l’autre jour et me suis laissé convaincre par le Dr. Davide Satcher, premier représentant du corps médical à avoir mis les fast foods sur le band des accusés concernant les problèmes menaçant de l’obésité. Le phénomène semble apparement vouloir dépasser celui du tabagisme, en tant que première cause de mortalité de la décennie chez les Américains. Soyons clairs, les fast food vont nous tuer.
Le snowboard n’est pas le seul sport qui intéresse les entreprises de restauration rapide. Regarde n’importe qu’elle retransmission de match de foot, et tu pourrais finir par penser que les sportifs sont capables de courir sur un terrain pendant 90 minutes parce qu’ils mangent du McDo. Du moins, est-ce exactement ce qu’ils voudraient nous faire croire en sponsorisant les matchs. Tout est question d’association d’idées. Tu vois des jeunes gens athlétiques, aperçois indirectement la pub dans le fond de l’écran, et ça y’est, tu associes inconsciemment les deux (c’est supposé fonctionner ainsi). Mais nous ne sommes pas aussi stupides que tu le crois, M. le directeur du marketing. La réalité est différente et elle se balade en XXL. Super Size me Baby !
D’accord nous avons établi que la restauration rapide est mauvaise pour toi, mais ça ne s’arrête pas là. Et pour illustrer ce commentaire, je vais plagier Wikipedia « McDonald’s a été l’objet de critiques et d’allégations mettant en cause sa tendance à exploiter ses employés, à faire fabriquer ses jouets « happy meal » par des mineurs, à engendrer desdommages écologiques par la production agricole et industrielle de ses produits, à vendre de la nourriture malsaine, à produire des déchets en masse, à commercialiser de façon abusive (tout particulièrement à l’attention des enfants, des minorités, et des personnes à bas revenus), et à contribuer à la souffrance et à l’exploitation du bétail. L’habitude historique de Mc Donald’s à vendre de la nourriture sur-calorique a valu à ses frites Outre-Atlantique le doux surnom de « the starchy arches » (traduis quelque chose comme : patates fourbes).
Pour finir, si je devais te donner un conseil, ce serait de regarder Super Size Me, et de commencer à manger bio, parce que c’est de saison et cultivé de façon éthique. Ce sera nous, consommateurs, qui pourront faire la différence, comme le prouvent d’ailleurs la fermetures de restos type fast food, la chute des profits et le changement des menus !