12 avril 2008

Les plantes médicinales : La bardane par Homer



NOMS COMMUNS :

Bouillon noir, Napolier, Glouteron, Gratteau, Grateron, Grappon, Grippe copeau, Herbe à la teigne, Oreille de géant, Peignerolle, Pignet.

DESCRIPTION :

La Bardane est une plante bisannuelle ou vivace à racine fusiforme, charnue, longue, de la grosseur d'un doigt, blanchâtre en dedans, brune en dehors. La tige, dressée, haute de 1 mètre et plus, est cylindrique, strièe, rougeâtre, ferme, épaisse, rameuse. Les feuilles sont très larges, un peu cordiformes, plus petites en s'élevant vers le sommet, un peu dentées sur les bords, d'un beau vert dessus, cotonneuses dessous. Les fleurs, violet-pourpre, sont groupées en petits capitules constituant une panicule terminale. Elles sont entourées d'un grand nombre de petites bractées étroites, rudes, imbriquées, dirigées dans tous les sens, terminées au sommet par un petit crochet recourbé à l'extérieur.

UN PEU D'HISTOIRE :


Elle fait la joie des enfants qui se bombardent ou décorent leurs vêtements avec ses fruits, hérissés de petits crochets, qu'ils appellent « balles collantes » et « boutons de pompier » ou « de mendiant ». Elle fait aussi celle des grandes personnes lorsqu'elles savent les services qu'elle peut leur rendre.
Considérée à juste titre comme l'un des plus beaux spécimens de notre végétation indigène, la bardane est commune sous presque tous les climats (Virgile conseillait d'en débarrasser les prairies car elle est un mauvais fourrage) et s'accommode de tous les terrains.

Ce sont les feuilles et la racine qu'on utilise en thérapeutique ou... en gastronomie : en effet, dans le midi de la France, en Italie, dans les pays scandinaves et au Japon, on déguste ses jeunes feuilles en salade et on mange sa racine, bouillie puis passée au beurre comme les salsifis; ce qu'en dit Robert Landry : « une valeur discrètement cotée à la bourse des gastronomes » n'est cependant pas tellement encourageant...

En revanche, sa cote à la bourse des remèdes est confortable et ce depuis que le roi Henri III fut guéri, grâce à elle, de la syphilis disent les uns, d'une maladie de peau disent les autres, par son médecin Pena. Ce qui est certain, c'est que la bardane a permis au docteur Cazin de guérir effectivement un cas de syphilis tertiaire et qu'elle est un des meilleurs remèdes contre les affections cutanées.

PARTIES UTILISEES :

la racine

USAGES :

La racine très allongée, riche en polyènes et acides-alcools détermine l'activité thérapeutique de la bardane. La bardane a une action dépurative de la peau par son rôle de draineur. Les acides-phénols favorisent l'élimination des toxines au niveau du foie (cholèrètiques) et des reins (diurétiques). De plus, les polyénes présents sont des antibactèriens et antifongiques (contre les champignons cutanés), renforçant l'action dépurative. La racine de bardane est donc utilisée à juste titre en cas d'acné, d'eczéma, de furoncle et d'autres affections de la. peau. Son association avec la pensée sauvage permet une synergie d'action. La bardane est aussi utilisée en cas de diabète car on a constaté un effet normoglycémiant, permettant d'abaisser une glycémie trop élevé.

INDICATIONS :

- ACNÉ,
- ECZÉMA,
- FURONCLES,
- STIMULATION DES FONCTIONS D'ELIMINATION DU FOIE ET DES REINS,
- TRAITEMENT ADJUVANT DU DIABÊTE.