Jeu de la dictée
Découvrez les trois fautes d’orthographe qui se sont faufilées dans cet extrait !
Akira Kumo est content de son employée. Elle n'a posé aucune question sur le Japon. Ni sur la haute couture. Ni sur la haute couture au Japon. Ni sur son passé au Japon. Quand on lui pose une question sur sa jeunesse au Japon, Akira Kumo observe généralement un silence poli. Pour ne pas répondre à de telles questions il s'est construi (1), avec le temps, une pantomime (2) aussi simple qu'efficace : le regard franchement planté dans celui de son interlocuteur, il feint (3) d'entrouvrir la bouche pour répondre, brusquement la referme sans avoir prononcé un mot. Akira Kumo ne pense plus jamais au Japon ; en revanche une question dérisoire, ridiculement obsédente (4), se présente trop fréquemment à son esprit : pourquoi s'est-il un jour pris de passion pour les nuages ? Il ne sait pas. Son métier de couturrier (5) lui a d'ailleurs appris qu'il valait mieux, souvent, ne pas analyser les choses, et les laisser travailler dans l'ombre. Mais parfois il sent que la réponse à cette question-là l'attend, tapie comme une bête inconnue dans la jungle opaque de sa mémoire ; alors Akira Kumo tremble qu'elle ne bondisse et ne vienne (6) l'anéantir, d'un seul coup.
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Extrait de : « La théorie des nuages » de Stéphane Audeguy, publié chez Folio (édition 2007)
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Par Julinou-V-ZEN 43509
