
Désinformation peu ingénieuse :
Les lobby des fuels (particulièrement aux US) a concentré ses efforts pour occulter les conséquences de l’effet de serre à l’aide de quatre arguments principaux :
1. Il n’y a pas de preuve concrète que le réchauffement climatique soit une résultante des activités humaines.
2. Les logiciels de prévisions du changement climatique envisagent un réchauffement bien plus important que celui enregistré par les satellites actuellement.
3. Répondre efficacement à l’effet de serre coûterait bien trop cher. Ca demanderait des milliards de dollars et des centaines de milliers d’emplois aux Etats-Unis.
4. Il n’y a aucune raison de faire quoi que ce soit contre les émissions de gaz à effet de serre aujourd’hui, puisque les pays en développement comme la Chine et l’Inde en seront les plus grands producteurs plus tard.
Cependant, avec les progrès de la science au cours des années 90 et jusqu'à aujourd’hui, des données plus précises sont désormais disponibles, et les deux premiers arguments perdent toute leur valeur. Ils ne sont plus mis en avant que pour préparer le public et briefer les audiences les plus pauvrement informées, alors qu’ils sont abandonnés lors des négociations. Le consensus scientifique est devenu quasiment inébranlable dans le domaine du climat.
Soit, Plan B !
L’abandon de la dissidence scientifique a forcé les lobbies pétroliers à cesser de promouvoir la science-poubelle au profit de l’économie-poubelle. Ils conjurent avec ferveur les visions extrêmes d’une ruine industrielle et d’une explosion du chômage (600'000 emplois perdus par an est l’argument favori de la Coalition du Climat Global), sans se soucier vraiment de l’économie mondiale réelle.
Leurs modèles ignorent bel et bien le potentiel massif qu’impliqueraient le développement des technologies pour les énergies renouvelables et l’optimisation de leur utilisation dans le domaine de l’emploi. Toute activité pouvant se passer de fuels est tout simplement bannie. Ca ne s’arrête pas la, les lobbys pétroliers prennent régulièrement soin d’oublier de prédire les pertes économiques pouvant résulter de l’inaction quant au changement climatique. Pour l’instant, les seuls faits à l’étude concernent le montant des pertes facturées à l’industrie des assurances, à la suite de désastres liés au réchauffement.
En février 1997 (il y a dix ans), une pétition, signée par 2000 économistes dont six prix Nobel, demandait aux Etats-Unis de rejoindre d’autres nations afin de prendre des mesures et ralentir l’effet de serre, argumentant que des étapes de prévention étaient justifiées. Les protagonistes, au-delà des débats politiques, ont déclaré que : « Des recherches économiques établissent qu’il existe de nombreux facteurs potentiels où les bénéfices surpassent les coûts ».
Pour l’instant
Malgré l’échec de plusieurs gouvernements à prouver leur intérêt pour la révolution éco-tech, quelques nations européennes de moindre envergure, comme l’Islande, le Danemark, ou la Suède ont décidé de prendre les choses en main à leur échelle. L’Islande c’est fixé comme objectif de devenir le premier pays à rouler qu’à l’hydrogène d’ici 2050. Pour ce faire, elle a prévu de modifier toute son infrastructure de transports et de l’amener à consommer de l’hydrogène produit par les surplus d’électricité issus d’énergies renouvelables comme l’éolienne, la géothermie ou l’hydraulique.
Le Danemark se situe sur la rive Est de la Mer du Nord, où le vent est une denrée inépuisable. Avec une population de 5,5 millions d’habitants, le pays produit le plus haut taux d’énergie éolienne par citoyen du monde, soit 16% de ses besoins. Le gouvernement a fait office de pionnier dans ce domaine, en offrant des réductions d’impôts à tous ceux qui installeraient chez eux leurs propres turbines, motivant les communautés à investir.
La Suède à la vaste ambition de se débarrasser de ses besoins en fuels dans les 15 prochaines années, sans avoir à construire de nouvelles centrales nucléaires. Objectif un peu surprenant pour un pays froid du Nord, où vivent 9 millions de personnes et circulent presque autant de véhicules. Durement touchée par la crise du pétrole des années 70, cette région scandinave récupère désormais la majorité de son énergie à travers le nucléaire et l’hydro-électricité. Cependant, en 2003, elle se fournissait déjà à 26% grâce aux énergies renouvelables. Ce qui est beaucoup, comparé aux 6% de l’Union européenne. En plus des structures géothermiques et solaires, sa future source principale tient dans ses vastes hectares renouvelables de forêt boréale ressource domestique pouvant créer de nombreux emplois, particulièrement dans les zones rurales. De plus, le bio-fuel du bois est dépourvu de dioxyde de carbone, et ainsi ne contribue pas à l’effet de serre.
Diversité, Diversité, Diversité
Par chance, toutes les technologies susceptibles de changer notre façon de vivre et de nous préserver existent déjà. Ce qu’il manque maintenant, c’est la volonté politique de se prendre en main et de développer ces systèmes pour les rendre économiquement compétitifs. Un bon procédé peut engendrer une production à grande échelle de technologies et d’énergies renouvelables, pour en faire des industries de premier plan, surpassant de loin les avantages négatifs que peuvent promouvoir les fuels fossilisés et les gouvernements qui les soutiennent, ainsi que les cartels (nucléaires).
Les dirigeants et les compagnies intéressées par le pouvoir insistent sur une solution unique pour tous les peuples de toutes les nations. « Si ce n’est pas le pétrole, ce doit être le charbon ! ». « Soit, vous n’aimez pas le charbon non plus, alors ce sera le nucléaire ! ». Un même uniforme pour tous. Au lieu de ça, nous devrions peut-être considérer une approche plus « bio-diversifitée ». Une approche présentant de nombreuses options, spécifique au site ou à la région concernés. L’utilisation des technologies devrait être basée sur le climat local, les ressources, les équipements nécessaires, etc. Ceux qui vivent dans le désert peuvent se servir de panneaux solaires et de turbines éoliennes ! Courants forts et activité volcanique ? Pourquoi pas envisager la géothermie et l’hydro-électricité ? Mieux, pourquoi pas une combinaison changeante de toutes ces techniques ?
Les centrales électriques sont généralement tellement loin de leurs consommateurs que près de 10 à 15% de leur production se perd dans le transfert. Avec les panneaux solaires, les mini turbines hydrauliques et les éoliennes, la distance de transmission se compte en mètres plutôt qu’en kilomètres. Là, les précautions et sécurités deviennent plus superflues et l’énergie produite peut servir directement sur place ou aux communes avoisinantes.
Encore mieux, dans le domaine des énergies renouvelables, les éléments de base (le soleil, le vent, les vagues, ou la chaleur au fond des océans) sont totalement « gratos ».
C’est sans doute pourquoi de nombreux gouvernements et les corporations du pétrole et charbon (sans mentionner l’uranium) ne les apprécient pas.
Si on ne peut pas posséder une ressource, comment peut-on la contrôler ?
Pendant ce temps, à Bagdad…