
Je suis rentrée. Je monte directement dans ma chambre. De toute façon, personne ne me demandera comment ça c’est passé. J’appelle alors François pour savoir s’il ne veut pas
qu’on aille se promener comme on le fait souvent le soir.
Il vient me chercher et nous allons passer une bonne heure au bois. Il fait très froid la nuit. Heureusement que le vent ne s’engouffre pas trop dans les allées de la forêt. Nous parlons beaucoup spiritualité, nous échangeons nos points de vue qui sont généralement semblables. Je lui explique ce qu’il s’est passé avec Seb. Il m’écoute silencieusement. Je rêve souvent de lui d’une façon bien précise. Je m’imagine qu’il me prend dans ses bras, sans arrière pensée, juste pour me dire qu’il est là, pour me rassurer. Nous restons longtemps au point de vue sur la vallée de la Sambre. Il fait vraiment très froid dehors.
Nous arrivons près de la voiture quand il s’arrête et se retourne vers moi. Il me demande de ne pas avoir peur, de ne pas m’inquiéter. Il me serre dans ses bras. Je suis surprise mais, je ne peux que profiter de ce moment que j’attendais. Quand il me rend mon corps, nous ne disons rien. Nous nous rendons vers la voiture. Et là, je lui avoue que j’attendais cela depuis quelques temps. Il est heureux et il est rassuré. C’est un grand timide, François.
Il me raccompagne devant chez moi. Je rentre et je monte directement me coucher. Et comme chaque nuit, je ne trouve pas le sommeil. Ce sont des crises d’insomnies qui perdurent.
Alors, je bouquine, je fais des mots croisés, je regarde la télévision, j’écris ou je dessine. Mais le temps passe plus lentement la nuit quand tout le monde dort et qu’on est la seule personne qui veille.