
Nous vivons dans une drôle de société (je veux bien sûr parler de la société occidentale). Si, si, même ma psy est d’accord avec moi sur ce point. Vous ne trouvez pas ? Déjà, il suffit d’observer un peu les gens autour de nous. Le stress, le surmenage, le souhait de toujours faire mieux (alors qu’on critique le stakanovisme de l’URSS) sont monnaie courante. L’individualisme primaire est devenu la norme. On ne pense qu’à son bien propre, souvent aux dépends de celui des autres…
Tout ceci est bien paradoxal. En effet, il est devenu très « mode » de s’épanouir. Surtout les madames. Les femmes doivent être épanouies dans le milieu du travail, à la maison (entendez par là avec le mari/concubin/pacsé/chien/esclave et les enfants/monstres/morveux/bébés baveurs), en faisant du sport, et bientôt peut-être en allant aux toilettes. Du moins, c’est ce qu’essaie de nous faire croire tout bon magazine féminin qui se respecte, entre un article sur comment perdre 5 kilos et celui sur comment avoir les mêmes fesses que Jennifer Lopez. D’un côté, on prétend ne vouloir que le bonheur des gens, mais d’un autre on les pousse à être différents de ce qu’ils sont. Et s’ils atteignent le but qu’ils se sont fixés, on arrive à les persuader qu’il y a ENCORE quelque chose à améliorer, de telle sorte qu’on est jamais content de soi.
Il suffit pour se rendre compte de cela de regarder les pubs. Toujours des personnes belles : bien rasés, athlétiques pour les hommes et sveltes, sans cellulite pour les femmes ; avec des belles dents bien blanches et toutes droites… Mais ce qu’on ne raconte pas sur ces affiches, c’est que toutes ces photos sont retouchées à l’extrême! Ainsi, on fait croire aux gens que c’est ce qu’il faut atteindre, alors que c’est impossible. Ceux qui sont influencés par ce genre de publicités vont alors se priver et être obsédés par cet idéal qu’ils cherchent à obtenir… Mais où est alors le plaisir dans une vie pareille ? Il faut savoir que ces schémas peuvent être poussés à l’extrême et devenir des vraies maladies, mortelles dans certains cas.
Mon avis dans toute cette histoire, après avoir vécu des histoires pas très folichonnes, c’est qu’il faut à un moment donné se contenter de ce que l’on a et arrêter de courir après ce dont on pense qu’il nous rendra plus heureux. Pourquoi ne pas chercher le bonheur dans ce que l’on possède déjà ? Ton appart n’est pas le plus grand de la ville, et alors ? L’important, c’est que nous puissions nous épanouir dans notre propre vie et faire ce qui nous plait réellement, et pas ce que la société nous dicte.