
Balavoine; de son prénom Daniel; est un artiste accompli et à succès mondial..
L'auteur de "c'est mon fils; ma bataille" ou bien "le chanteur" (plus connu sous je m'appelle Henri) est mort le 14 janvier 1986; comme vous le savez dans le désert dans le cadre de "Paris-Dakar", mais non au volant de l'une de ses voitures, mais bien dans l'hélicoptère de son ami Thierry.
Mais comment en est arrivé Daniel pour avoir ce succès?
Une anecdote en est le départ.. Son frère qui était accro à la guitare, et Daniel qui était à ses études ; ont tous les 2 inter-changés leurs ambitions. Daniel a laissé tombé ses études et son frère sa guitare et donc commence la grande passion de Balavoine; il commencera a joué et se faire connaître avec sa guitare.
Il a donc commencé à jouer à Biarritz; où il vivait. Il s'est même intéressé à la politique; mais finalement, c'était pas son truc car on ne suivait pas vraiment ses idées. Daniel avait seize ans et il avait très rapidement compris que pour être politicien, il allait forcément se compromettre, faire des concessions, côtoyer des "connards"... Et il ne voulait pas être comme ça.
Il fera partie de quelques groupes, où ça se finira par des bides. Il deviendra par après choriste avec son frère; et y rencontrera un jeune chanteur aussi prometteur que lui; Patrick Juvet.
C'est lui qui donne à Daniel sa première chance. Sur un album intitulé "Chrysalide", il lui demande d'écrire plusieurs chansons. Mieux encore, Patrick lui laisse chanter "Couleurs d'automne", se contentant de l'accompagner au piano.
Ce titre va plaire à quelques directeurs artistiques; et le plus grand; de l'agence Barclay, sera encore plus séduit. C'est Léo Missir. Il convoque alors Daniel; mais un autre agent qui l'avait repéré lui avait dit qu'il ne serait pas sur de voir Daniel; car c'était un très grand rebelle et que vu cette réputation; il s'en ficherait peut être. Malgré cet avertissement; Balavoine pointera le bout de son nez et fixera même ses propres conditions pour travailler avec lui: "Je veux bien travailler avec vous, mais sous certaines conditions. Je veux un album par an et je veux une totale liberté: liberté de choisir mes chansons, mes musiciens, mon ingénieur du son et le studio d'enregistrement !"
Malgré ses 22 ans; Daniel sait ce qu'il veut! Et le pire; c'est que Léo à accepter tout de suite! Il croit dur comme fer au talent de Daniel.
La société Barclay investira beaucoup d'argent pendant 2 ans pour lui; pour rien, mais c'est alors que lorsqu'il sort des chansons comme "Lady Marlène" ou "La porte est close", il va voir, paradoxalement, les portes s'ouvrir devant lui.
Michel Berger, qui est en train d'achever l'écriture de l'opéra rock "Starmania ", avec son complice Luc Plamondon, aperçoit un jour Daniel chantant à la télévision. Il n'en revient pas. C'est exactement la voix qu'il recherchait pour l'un des deux personnages principaux de son histoire, le rôle de Johnny Rockfort, un loubard au coeur tendre...
Ils se rencontrent et c'est une grande histoire d'amitié qui commence, Michel lui fait chanter "Quand on arrive en ville" puis il lui écrit, sur mesure peut-on dire, l'une de ses plus belles chansons, le "S.O.S. d'un terrien en détresse".
"Starmania " sort en avril 1978. Quelques semaines plus tard, les radios reçoivent le troisième album de Balavoine, intitulé "Le Chanteur". Cette fois, il n'a plus droit à l'erreur. Eddie Barclay lui avait clairement fait comprendre: ses disques coûtent cher et ne se vendent pas ! En colère, Daniel a en une demi-heure sur un coin de console, en studio, griffonné des paroles à la fois cyniques, féroces, humoristiques et pleines d'espoir. En trois minutes cinquante, elles racontent le début, le milieu et la fin d'une carrière de star...
"Le Chanteur": un million de 45 tours vendus, un des plus gros tubes de la saison 1978-1979. Dans la foulée, huit cent mille albums... Sa carrière est sur orbite, d'autant qu'entre le 10 avril et le 3 mai, il prouve au tout-Paris qu'il est aussi une bête de scène: c'est au Palais des Congrès qu'ont lieu les représentations de "Starmania " dans sa première version scénique et mythique, avec Diane Dufresne, France Gall, Etienne Chicot, Fabienne Thibault, Nanette Workman et Daniel Balavoine, alias Johnny Rockfort !
Une anecdote; lors de ses débuts; Léo lui avait dis: "Lorsque tu dépasseras les 300 000 disques vendus, je me couperai la barbichette". Un jour; Daniel est revenu en studio; et a vu Léo rasé; il avait tout compris!
Sans perdre de temps, il sort son quatrième album, "Face amour face amère" en octobre 1979, avec pleins de chansons d'amour dédiées à sa fiancée du moment, telle "Rougeagèvre".
Il venait également de proposer une chanson à Johnny Hallyday, "Je ne suis pas un héros": déçu par l'interprétation de l'idole, qui se rattrapera en 1990 à Bercy avec une très belle version "live", il la reprend bientôt à son compte.
Il montera aussi son premier spectacle: une tournée qui passe par l'Olympia du 31 janvier au 2 février 1980...
Entre temps; il aura aussi été reçu sur un plateau en même temps que Mitterand, premier secrétaire du Parti Socialiste de l'époque, et aura la chance de parler pendant 1 minute. Il utilisera cette minute pour passer une gueulante.
Le lendemain, dans la presse, c'est à qui fera les plus gros titres sur ce chanteur qui n'a pas sa langue dans sa poche. "Etes-vous balavoiniste ?" s'interroge un chroniqueur politique, comme s'il s'agissait d'une nouvelle tendance... Un certain Coluche va, quelques mois plus tard, pousser le bouchon un peu plus loin en se présentant comme candidat aux élections présidentielles. C'était pas pour rien que Daniel et lui étaient d'excellents potes...
Voilà ses débuts!! Je ne raconterai pas la suite; car tout le monde le sait déjà; il deviendra une star mondiale... Par contre "l'Aziza"; sera son dernier tube avant son voyage pour l'Afrique, et son accident dans le désert malien...