14 juin 2008

La bibliothèque de Mayo



Bonjour mes chers ZENeistes….

J’espère que vous avez passé une très bonne semaine, malgré le stress des examens. Faut savoir l’ignorer parfois et profiter des bonnes choses… puis c’était une semaine assez chargée sur ZEN aussi… le changement de Vi, le départ de notre très chère Musette et le tour d’autres ZENeistes… mais… n’oublions pas qu’Amnésia est là, qu’elle a beaucoup d’énergie et surtout que le bonheur est en chacun de vous et que c’est vous qui font ZEN ce qu’il est… (oui oui le meilleur secteur)

Ah mais j’ai complètement oublié que je ne suis pas là pour vous tenir un petit speech, mais pour vous présenter un livre. Avec ces évènements qui se sont passés je n’ai pas vraiment pensé à un livre pour cette semaine, donc je vais un peu à l’improviste et vous parler d’un petit livre qui traîne sur mon bureau depuis deux semaines (faut que je nettoie ma chambre, je sais, je sais ^^ )

C’est un livre d’Aglaja Veteranyi : « Pourquoi l’enfant cuisait dans la polenta ? »


Aglaja Veteranyi est une écrivaine d’origine roumaine, mais comme ses parents étaient des ‘clowns’ ou bien travaillaient tout simplement dans un cirque donc elle a fini par s’établir en Suisse et écrire ses œuvres en allemand. Malheureusement elle ne nous a laissé que trois romans… dont un celui duquel je veux vous parler aujourd’hui.

Ne vous attendez pas à un grand roman d’action… de fait ce roman n’a pas vraiment une action bien précise, d’ailleurs j’ai même du mal à vous dire quelle est le thème de ce roman qui est presque un livre de poésie, parce que les thèmes varient d’une page à l’autre. Disons que c’est plutôt une analyse psychologique. Le roman nous présente la vie d’une petite fille, un peu schizoïde, qui se promène avec la troupe de cirque de sa mère un peu partout dans l’Europe. C’est dans ce contexte qu’elle est mise devant l’alcool, l’inceste, atrocité qui, comme un soleil avec des dents illumine un sombre univers d’enfant. C’est un monde d’où l’amour et la pitié et l’humanité fait des taches sur des visages grotesques comme un rouge à lèvres de mauvaise qualité. Un monde kitsch, mais nostalgique… drôle, absurde, mélancolique, tragique dans sa légèreté même, ce récit évoque une descente aux enfers où de l'innocence enfantine ne subsistent que quelques traits d'humour, une langue directe, traversée d'éclairs poétiques, et par-dessus tout le désir de vivre.

La valeur de ce document est ‘sa vérité’, en même temps artistique et existentiel. « C’est beau, merveilleusement beau, parce que c’est vrai » disait un personnage de Dostoïevski, et la vérité est ce qui fait de ce livre quelque chose de merveilleux.

Je vous conseille vraiment de lire ce roman, même si pas maintenant, mais un jour… cela en vaut la peine, et pour la prochaine semaine je vais choisir quelque chose de plus gai, promis.

Xxx
Votre petit pot de mayonnaise