03 novembre 2007
Dracula .... par Chii
Dracula est un roman de l'écrivain irlandais Bram Stoker, écrit à la fin du XIXe siècle. En s'inspirant d'un personnage historique, Vlad Tepes (Vlad III l'Empaleur), voïvode de Valachie au XVe siècle, l'auteur en a fait un vampire, c'est-à-dire un être immortel qui se repaît du sang des vivants. Le personnage de Dracula a été exploité par d'autres auteurs et a progressivement accédé à la notoriété : il s'agit désormais d'un des monstres les plus connus dans le monde occidental.
Le voïvode Vlad III Tepes (« l'Empaleur »), dit Draculea (en roumain « fils du Dragon»).Dracula, surnommé ainsi par les chroniqueurs d'après l'appartenance de sa famille à l'Ordre du Dragon (né en décembre 1431 à Schässburg/Sighisoara - mort en 1476 à Bucarest), a été prince de Valachie en 1448, puis de 1456 à 1462 et en 1476.
On l'a surnommé Dracula. Ce nom est celui de sa famille, les Draculea, issus de la dynastie des Basarab. Le premier à avoir porté ce nom est son père, Vlad II le Dragon (Vlad Dracul). En roumain, dracul se traduit directement par « le dragon » ou « le diable ». Le blason des Draculea porte la figure d'un dragon en raison de l'appartenance de la famille à l'Ordre du Dragon.
Vlad Tepes connaît déjà une célébrité importante de son vivant, répandue surtout par les marchands saxons de Transylvanie, et par Mathias Ier Corvin le Juste (Matthias Corvin), le roi de Hongrie. Il est en effet connu comme étant un souverain cruel qui empale ses ennemis. Il aurait empalé dit-on des centaines de milliers d'hommes, et en particulier, les négociants allemands de Transylvanie, membres de la vieille noblesse, les paysans qui se dressaient contre lui, ainsi que les prisonniers turcs. En étant plus cruel encore que ses ennemis, il permit ainsi d'insinuer le doute parmi les Turco-ottomans quant à leur supériorité guerrière dans la guerre qu'ils livraient aux chrétiens des Balkans.
Cette popularité s'est vraiment propagée avec la diffusion du personnage de Dracula, inventé par Bram Stoker pour son roman en 1897. Ce roman ne se base pourtant pas directement sur le règne cruel de Vlad Tepes. C'est une fiction censée se dérouler en Transylvanie et au Royaume-Uni au XIXe siècle. Néanmoins, en raison de son règne sanglant, Vlad Tepes Dracula a été immortalisé par Stoker sous la forme d'un vampire buvant le sang de ses victimes. L'image de la Transylvanie, par le biais de Vlad Tepes, est maintenant associée pour longtemps au comte vampire Dracula, dont le nom est celui du Diable.
Sa vie est connue grâce aux sources écrites qui relatent les faits et gestes de Vlad III, prince de Valachie au milieu du XVe siècle :Vlad Tepes était un monstre, un modèle de cruauté. Il était aussi une brute qui aimait répandre le sang, le feu, la mort partout (on prétendait même qu'il buvait le sang de ses victimes, qu'il « sauçait » son pain avec !), qui tuait tous ceux qui se mettaient en travers de sa route, en leur réservant des morts atroces, dont celle du pal : on enfonce un pieu, si possible par l'anus pour les hommes ou par le vagin chez les femmes, et on le fait ressortir par la bouche, puis on laisse le pal sur lequel la victime pourrit pendant des jours à la vue de tous. Ses victimes se comptèrent en milliers, en dizaines ou en centaines de milliers selon certaines sources.
Cette thèse d'essence occidentale, trouve son origine dans la haine et le ressentiment de ses adversaires, les marchands saxons et les boyards de Transylvanie, qui ont toujours lutté pour conserver leurs privilèges dans ces régions. La diffusion d'écrits favorables à cette version en Europe a été fortement encouragée par Mathias Ier Corvin le Juste (Mathias Corvin), le roi de Hongrie, qui cherchait à justifier son changement d'attitude : après avoir soutenu Vlad dans toutes ses actions, surtout celles contre les Turcs, il soutint son frère Radu III l'Élégant (Radu cel Frumos), qui était le candidat des Ottomans et chef des armées ottomanes, alors que Vlad était vaincu et lui demandait de l'aide, seul à Brasov. Il valait mieux faire passer Vlad pour un fou incontrôlable, presque surnaturel.
Au début du XIXe siècle, cette thèse a été relancée par la publication en allemand des Histoires de la Moldavie et de la Valachie de Johann Christian Engel, qui présente Vlad Tepes comme un tyran sanguinaire