16 novembre 2007

Le récit d'une jeune femme par marge (la suite)

J’écris aux différents organismes qui s’occupent de logements sociaux, je me renseigne auprès du CPAS de ma ville, je m’inscris dans les foyers. Aussi, François m’emmène voir un de ses copains qui est assistant social. La rencontre se passe bien et cette personne va m’aider. Il va adresser un courrier au bourgmestre de la ville afin de voir ce qu’il pourrait faire pour moi. C’est la première fois que je suis entourée de la sorte. C’est bizarre. Comment décrire ce que je ressens ? Je suis rassurée de constater qu’il y a des gens qui m’épaulent et qui m’aident et puis, je suis stressée par la situation, j’ai envie de pleurer. L’assistant social, Stéphane, me trouve une place dans un foyer d’accueil d’urgence. Mais je la refuse finalement. Je prends cette décision car je ne sais absolument pas vivre en communauté. Je ne saurais pas vivre enfermée avec d’autres 24h sur 24. Je suis bien trop indépendante. Ce qui est vraiment agréable, c’est que Stéphane accepte ma décision et semble même la comprendre. Je trouve cela étonnant.

Quand je rentre chez moi, tard le soir, je me rends dans la salle de bain. J’y craque. Je me regarde dans le miroir mais, je ne fais que m’y refléter comme si je n’avais pas d’âme. En fait, je me sens vide et inexistante. Je suis usée par le chemin que j’ai entreprit de faire. Dans le miroir, je ne me vois pas ! Je monte me coucher. Mon angoisse va peut-être passer comme les longues minutes que je regarde au travers des heures.