25 novembre 2007

Merci pour la musique par Gringo (à lire absolument!)

Partons du principe que tu aimes manger des boules de chèvres frites. Beaucoup de gens n’aiment pas, mais en plus, ils vont essayer de te convaincre que c’est dégoûtant. Mais toi, tu considéreras toujours que c’est une extraordinaire expérience gastronomique. C’est ton choix, comme disait l’autre. La musique aussi est subjective dans la façon dont on la perçoit. Tu peux être a fond sur Christina Aguilera, bien que tes potes te chambrent pour ça, tu n’en arrêteras pas pour autant de taper du pied (voire bouger ton corps) lorsqu’elle parle (en rythme) de « génie dans sa bouteille ». Si l’on occulte ce que certains DJs et autres intégristes de la musique clament haut et fort, force est de constater qu’il n’y pas beaucoup de « mauvaise » musique, mais juste une différence de perception selon les personnes.

Au fil du temps, beaucoup de discussions ont eu lieu pour tenter de trouver la définition de la « bonne musique ». Généralement, des apostrophes du DJ assis à l’avant d’une voiture, adressées depuis la banquette arrière. La plupart des gens qui prennent part au débat n’ont jamais acheté un album de leur vie, malgré les milliers de morceaux présents sur leur iTunes. S’aventurer dans un genre de musique comme le jazz par exemple, est facilité par ce biais puisque l’investissement nécessaire sera un peu de temps et non plus de 15 ou 20 euros par disque. Néanmoins il manque souvent dans les playlists de ces gens des morceaux antérieurs aux charts de la semaine précédente. J’ai donc décidé de parfaire leur culture (votre culture ?) avec quelques brillantes galettes du passé !

Giant steps are what your take

Walking on the moon

I hope my legs don’t break

Walking on the moon

Walking on the moon

String and the police

Un ptit grain de sable a quelque peu contrarié le bon déroulement de l’écriture de cet article. Il s’appel YouTube.com, et il est rempli de vidéos qui prennent des heures initialement prévues pour le boulot. En regardant la vidéo de cette chanson, il est clair qu’elle n’aurait jamais pu remporter aucun MTV Video Music Award. La raison, outre le fait qu’elle est un peu pourrie, en est qu’elle a été tournée deux ans avant le lancement de MTV en 1981 et plus de cinq ans avant la première édition des MTV Video Music Awards. D’ailleurs, à ce propos, il peut paraître bizarre – sauf peut-être aux gens de chez MTV – que ce soient les artistes eux-mêmes qui aillent chercher les récompenses pour des clips qu’ils n’ont ni réalisés, ni produit. Est-ce que ca ne devrait pas être les réalisateurs qui vont chercher les récompenses de la meilleure vidéo ? Cette bombe de titre, comme les autres présents sur l’album, a contribué à donner à l’album une place parmi les 500 meilleurs de tout les temps selon le magazine « Rolling Stones ». Si tu as l’un des albums best-of de Sting, sur lesquels figure ce titre, tu auras alors l’une des meilleures bande-son pour un trip en bagnole. La version de Caz Haley vaut le coup sur Youtube.

Yo yo

This hardcore ghetto gangster image takes a lot of practise,

I’m not black like barry White, no I am white like Frank Black is…

Fire water Burn

Bloodhoundgang

Ces paroles rappellent pas mal de souvenirs à quelques personnes. Une bande d’aspirants faux gangsters qui ont l’impression que le style est quelque chose que l’on peut acheter en magasin ? Quelle est cette fascination qui débouche sur l’utilisation ambiguë d’équipements sportifs ? Passons les casquettes de base-ball, les maillots de basket ou de hockey et parfois même les bracelets-éponge de tennis. En terme de musique, je pense que c’est comme le sampling. De nos jours, l’industrie du hip-hop préfère parler de recyclage musical. Cette chanson, présente sur l’album « One Fierce Beer Coaster », reprend le refrain d’un vieux morceau de rap, « The Roof is on Fire ». Avec a la fois une ligne de basses hypnotiques et la voix dérangeante de Jimmy Pop, c’était la chanson parfaite pour la bande originale de Fahrenheit 9/11.

Love is a burning thing

And it makes a fiery ring

Bound by wild desire

I fell into a ring of fire

Ring of Fire

Johnny Cash

Il y a une idée reçue, due en partie à l’enregistrement dans la prison de Folsom et à son style de vie décadent, qui voudrait que Johnny Cash ait eu une vie de bad boy. Ou peut-être est-ce dû au fait qu’il ait chanté une chanson parlant de tuer un homme et de le regarder mourir. Mais il y a toujours eu, et encore aujourd’hui de vrais méchants qui se cachent dans l’industrie musicale. Il semble que les musiciens soient les seuls êtres humains qui puissent être totalement pardonnés de leurs écarts par l’opinion publique, et ce en raison de leurs talents. Personne n’y a jamais fait allusion, mais il y a peut-être des limites à cela : aimerait-on toujours autant les morceaux d’un artiste qui aurait des tendances pédophiles ? Ouais, y a des limites… Cash a enregistré cette chanson (écrite dans un premier temps par June Carter et enregistrée par sa sœur Anita) en 1963, et c’est devenu le plus gros succès de sa carrière. Cette chanson, caractérisée par voix profonde et distincte, était présente sur l’album baptisé « Ring of fire » : The best of Johnny Cash.

Mais depuis, il a réalisé au moins un album par an en moyenne à partir de 1957 et jusqu'à sa mort en 2003. Une compilation s’impose donc, car le catalogue est impressionnant. Et si vous n’avez pas vu le film qui lui est consacré, remédiez vite à cette lacune !

Number forty-seven said to number three :

You’re the cutest jailbird I ever did see.

I sure would be delighted with your company

Come on and do the jailhouse rock with me.

Jailhouse Rock

Elvis Presley

Notre esprit est peut-être mal place, mais ces quatre lignes ne font-elles pas allusion à du sexe en prison ?! Peut-être pas aussi explicite que le début du « Bad » de Michael Jackson (Your butt is mine. Gonna take you right…tout un programme). Mais les paroles du King ont mieux traversé les âges que les dialogues de ses films. Après sa mort en 1977, ses chansons ont continué d’être si populaires que d’après le classement établi par le magazine « Forbes », la vente de ses disques continue de rapporter plus de 300 millions d’euros par an. Le seul artiste à dépasser ce score est Kurt Cobain, décédé en 1994.

The winner takes it all

The loser standing small

Beside the victory

That’s her destiny

The winner takes it all

ABBA

Eh oui, le gagnant rafle toute la mise. Dans l’industrie musicale, les gagnants au sens économique du terme sont généralement l’artiste et le producteur. Et le dindon de la farce, c’est souvent nous, les consommateurs. C’est pour ça que je pardonne le téléchargement. Je ne peux pas croire que les artistes pensent qu’ils puissent justifier de nous faire culpabiliser quand on voit sur MTV leurs baraques géantes avec une douzaine de voitures dans le garage. Sommes-nous supposés les plaindre ? Les gars de Mettalica avaient-ils des problèmes de liquidités pour intenter un procès à Napster ? Récemment, l’un des « B » de ABBA, Björn Ulvaeus, a eu le fisc suédois sur le dos – ils assuraient qu’il leur devait environ dix millions d’euros. Imaginez un peu ce qu’il faut avoir comme rentrées d’argent pour devoir 10 millions d’euros au Trésor ! Cette chanson, premier single de l’album « Super Trouper », chanté par la blonde Agnetha Fältskog, fut la première du groupe à atteindre les sommets des charts britanniques. Et aujourd’hui encore, elle fait son effet. Pourquoi ? Parce que c’est tout simplement bon.

Hell is full time to empty

Human flesh feeding frenzy

Here comes the dead

Day of the Dead

Misfits

Aucune industrie n’a produit autant de coupes de cheveux que celle de la musique. Un animateur radio a fait une remarque bien sentie sur les coupes féminines d’Iron Maiden. La station n’avait jamais reçu autant de coups de fil de réactions en vingt-cinq ans d’existence, et ce pendant une demi-heure. Il semble que les fans d’Iron Maiden se soucient autant des cheveux de Bruce que lui-même, si ce n’est plus…et le pire c’est que j’aime ce groupe. Jerry Only, connu comme l’un des membres fondateurs des Misfits, assure qu’il a inventé ce style de coupe de cheveux connu sous le nom de « devilock ». Bien que l’ex-leader des Misfits, Glenn Danzig, le revendique également. Les devilocks trouvent leurs origines dans le frullet (front Mullet). Il est composé avec des cheveux dégradés assez courts sur les cotés et l’arrière du crâne, alors qu’ils sont longs et en pétard sur le devant. Classe. « Day of the Dead » figure sur l’album « American Psycho », enregistré en 1977 par un groupe autour du fondateur Glenn Danzig. Le leader actuel du groupe, le bassiste Jerry Only, a obtenu de Danzig l’autorisation d’utiliser le nom du groupe pour enregistrer et se produire sur scène. Mais si vous voulez le meilleur de ce groupe, dirigez-vous plutôt sur les chansons qui datent de quand Danzig tenait la boutique.